Football. Grand favori, l'Argentine a été éliminée, mercredi, de la coupe du monde de football qui se déroule en Corée du Sud et au Japon. Censé sortir le pays de sa crise économique, le football argentin ne fera qu'aggraver la situation. Au Japon et en Corée de Sud, où se déroule actuellement la coupe du monde de football, les surprises n'en finissent pas. La liste des grands prétendants au titre éliminés dès le premier tour. Le dernier en date : l'Argentine. Grand favori pour au moins jouer le dernier carré, le pays du tango a quitté, mercredi, la compétition trop tôt après son match nul (1-1) face à la solide formation de la Suède. Comme les Français, les Argentins ont été victimes de leur groupe (F), dit groupe de la mort. Un groupe qui a vu la qualification méritée de l'Angleterre, après son nul devant le Nigeria, et celle, un peu surprenante, de la Suède. Il faut dire qu'à Miyagi les doubles champions du monde (1978-86) avaient de la pression sur les épaules après leur défaite face aux Anglais. Face aux Suédois, les hommes de Marcelo Bielsa devaient impérativement s'imposer s'ils voulaient passer le premier tour. Sinon, espérer une défaite de l'Angleterre par deux buts d'écart dans l'autre match du groupe contre le Nigeria. Les co-équipiers de l'attaquant de l'AS Rome Gabriel Batistuta devaient faire face au réalisme des Scandinaves, arme fatale des Allemands. Mais, ils ne sont jamais parvenus à prendre le dessus sur leur adversaire du jour. Même si, ce jour-là, le coach argentin a changé quelques éléments de son effectif pour un autre schéma tactique. Les deux milieux de terrain d'Europe, Juan Sebastian Veron et Diego Simeon, ont été laissés sur le banc de touche. Bielsa leur a préféré le jeune prodige, Pablo Aimar, joueur de FC Valence, et Matias Almeyda, sociétaire de la Lazio de Rome. Certes, ce choix tactique a permis aux Argentins de dominer les Suédois sur le terrain, mais sans pour autant parvenir à inquiéter sérieusement le portier suédois Magnus Hedman. Multipliant les passages par les couloirs, surtout celui de la droite, les Argentins se heurtaient aux mêmes difficultés que face à la muraille anglaise. Bien repliés en défense, les Suédois maîtrisaient parfaitement le contre à une touche de balle. Sur coup-franc, et après une feinte de frappe de Henrik Larsson, Anders Svensson, d'une belle frappe, trouvait la lucarne droite de Cavallero (59). Quelques minutes plus tard, Bielsa fait entrer Veron et Crespo. Il a fallu attendre la 88ème minute pour que les Argentins remettent les pendules à l'heure sur penalty après une faute sur Ortega. Les supporteurs présents dans les tribunes, comme ceux restés à Buenos Aires, retrouvaient leur souffle. Mais c'était trop tard car, dans l'autre rencontre, le Nigeria n'a pas pu venir à bout de l'Angleterre. Malheureux, les Argentins quittent la compétition par la petite porte. C'est la première fois, depuis 1970 et sa non-qualification pour la phase finale, que l'Argentine soit éliminée dès le premier tour. Mais, cette fois-ci, dans un contexte particulier marqué par la crise économique du pays.