La coupe du monde asiatique retient le souffle de tous les mordus du football dans le monde. En plus de l'attrait du soleil levant et de son public spécifique, ce Mondial diffère de ses précédents par les surprises qu'il a enregistrées dans les premiers matchs. La coupe du monde asiatique retient le souffle de tous les mordus du football dans le monde. En plus de l'attrait du soleil levant et de son public spécifique, ce Mondial diffère de ses précédents par les surprises qu'il a enregistrées dans les premiers matchs. Premier constat: la notion de grandes nations de football commence à s'effriter sur tous les compartiments de ce jeu. Le football s'est tellement mondialisé par les échanges et les transferts des joueurs et des entraîneurs qu'il n'a plus de secret pour les petits pays. Certes les moyens restent disproportionnés entre les deux, mais la maturité technique et tactique des « petites équipes » n'a plus rien à envier aux traditionnelles nations de football. L'équipe du Sénégal qui participe pour la première fois au Mondial l'a amplement démontré devant les champions du monde en titre. Ce n'est nullement un hasard, ni un coup de chance puisque la victoire des Sénégalais était méritée et convaincante sur tous les plans. L'explication est toute simple quand on sait que l'entraîneur de l'équipe africaine est un technicien français et que la plupart de ses joueurs évoluent dans le championnat français. Les coéquipiers de Haji Diouf n'ont rien volé aux Tricolores sauf peut-être le professionnalisme et la discipline qu'ils ont bien assimilés dans le championnat de France. Au moins en football le transfert de la « technologie » du Nord au Sud fonctionne si bien qu'il est difficile de différencier entre le donneur et le réceptionniste. Qui aurait pu imaginer que le Brésil, véritable temple de football, soit malmené par la Turquie considérée jusque-là comme un pays émergent en football. n'était-ce la générosité de l'arbitre qui leur a accordé un penalty imaginaire, les Brésiliens auraient concédé un nul qui tirerait à conséquence. Les Portugais avec leur vedette Figo n'ont pas eu de chance puisqu'ils furent battus par les Etat-Unis sur un score édifiant. Le football européen et sud-américain dominateur jusqu'ici est en train de subir le revers de la médaille face à un football africain, asiatique et américain en émergence. La Corée du Sud et à un moindre degré, l'Afrique du Sud ont confirmé cette tendance face à des équipes huppées comme la Pologne et le Paraguay. Le doute qui s'est installé chez les champions du monde en titre dénote de la continuité d'une révolution footbalistique amorcée depuis quelque temps. La mondialisation du football commence à faire ces effets et il n'est pas exclu que d'autres surprises émailleront la suite de cette compétition planétaire. C'est un signe de bonne santé de la balle ronde.