Nos deux mousquetaires, Younès El Aynaoui et Hicham Arazi, pourraient ne pas prendre part à la rencontre barrage de la Coupe Davis qui opposera le Maroc à l'Australie au mois de septembre prochain à Melbourne. Younès El Aynaoui et Hicham Arazi pourraient ne pas faire partie de l'équipe nationale de tennis qui affrontera au mois de septembre prochain son homologue de l'Australie, rencontre rentrant dans le cadre des matchs barrage de la Coupe Davis. C'est en tout cas ce qu'a rapporté une source proche de la Fédération royale marocaine de tennis. La même source a ajouté que c'est Mounir Lâarej et Mehdi Tahiri, plus un troisième joueur dont le nom n'a pas encore été divulgué, qui prendraient le relais pour défendre les couleurs nationales face aux coéquipiers de Leyton Hewitt. Le capitaine d'équipe serait Benmakhlouf. « Je ne sais pas qui est derrière ce choix », se demande un membre fédéral. À rappeler que la dernière sortie de l'équipe nationale en Coupe Davis face à l'Argentine (5-0) a été marquée par l'absence d'El Aynaoui pour blessure. Chose qui a poussé la FRMT à faire appel aux services de Mehdi Tahiri. Arazi, qui a abandonné lors de son premier match face à Nalbadian, a du, lui aussi, renoncer pour le reste de la compétition pour la même raison. Et c'est à Tahiri et Mounir Lâarej qu'est revenue la lourde tâche de remplir le vide laissé par nos deux grands champions El Aynaoui et Arazi. Cette fois-ci, les donnes sont différentes. Des sources bien informées avaient confirmé, il y a quelques jours, la participation des deux mousquetaires aux Jeux olympiques d'Athènes. Si c'est confirmé, l'absence d'El Aynaoui et d'Arazi face à l ‘Australie ne fera que rajouter de l'huile au feu. Du feu, il y en a déjà à la FRMT. À écouter les déclarations des un et des autres, il semble que la solution à la crise que traverse actuellement la petite balle jaune n'est pas pour demain. Car tout le monde veut une assemblée générale, mais rares sont ceux qui la réclament haut et fort. Les camps sont divisés. S'il y a ceux qui veulent une AG en vue de sortir le tennis national de cette impasse, sans tirs croisés ni échange d'accusations, d'autres, en revanche, demandent des comptes aux responsables de la FRMT et le retour de cette dernière à la légalité. Et c'est ce dernier point qui est, aujourd'hui, au centre de la polémique. Pour justifier leurs doléances, les partisans d'une AG dans les plus brefs délais n'y vont pas par six chemins. Pour eux, le président de la FRMT est dans l'illégitimité. «On l'a réélu en 2002 pour un mandat d'un an. Maintenant, il s'autoproclame président», tient à faire remarquer un membre fédéral. Deuxième raison qui inscrit l'AG dans l'urgence est d'ordre technique. Des trois membres chargés de préparer les rapports technique, moral et financier, seul le trésorier est à jour. Les deux autres commissions? Leurs bilans s'arrêtent à l'exercice 2002-2003. Autrement dit, pas de rapports moral et technique pour l'année 2003-2004. Et pour cause, Outaleb, élu en 2002 à la tête de la commission technique, avant d'être écarté, et Fizazi, désigné secrétaire général après le départ de Tazi en 2002, ne remplissent plus leurs fonctions. Il semble que même le trésorier de la FRMT en a ras-le-bol. Selon notre source, ce dernier n'arrive plus à équilibrer les finances de la FRMT et veut clôturer les comptes. La question qui se pose, aujourd'hui, est celle-ci : comment va-t-on faire pour convoquer une AG et sortir la petite balle jaune nationale de cette crise qui a trop duré.