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Éditorial : Le temps des balances
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 07 - 2004

Lors de son audition par le juge d'instruction de la Cour spéciale de justice, Abdelaziz Laâfora a tenté de mettre en cause Abderazzak Afilal. L'ex-gouverneur de Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi a révélé l'affaire d'une villa à Casablanca d'une superficie de 3000 m2 acquise en 1985 par l'ex-président istiqlalien de la commune de Aïn Sebaâ pour la somme très modique de 650.000 Dhs.
Lors de son audition par le juge d'instruction de la Cour spéciale de justice, Abdelaziz Laâfora a tenté de mettre en cause Abderazzak Afilal. L'ex-gouverneur de Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi a révélé l'affaire d'une villa à Casablanca d'une superficie de 3000 m2 acquise en 1985 par l'ex-président istiqlalien de la commune de Aïn Sebaâ pour la somme très modique de 650.000 Dhs. Une maison aussi immense ne coûte-t-elle que cela sous nos cieux et ailleurs ? M. Afilal a-t-il abusé de son pouvoir de président de commune pour s'offrir une villa à vil prix ? C'est ce que tendait à démontrer M. Laâfora en chargeant le leader de l'UGTM dans une tentative d'élargir le cercle des accusés. Or, le patron du syndicat de l'Istiqlal crie au mensonge arguant qu'il a acquis le bien immobilier en question situé dans le territoire de Aïn Sebaâ suite à une procédure en bonne et due forme avalisée par les services de l'État concernés. C'est connu, il fut une époque où certains privilégiés pouvaient accéder presque gracieusement à des maisons et des terrains en toute légalité et où une simple signature administrative avait le pouvoir magique d'enrichir un pauvre quidam… M. Afilal a beau jouer aux vierges effarouchées, il est des réalités difficilement escamotables.
Après la période des largesses, voici venu le temps du débalage. C'est toujours comme ça. Les langues, hier muettes, commencent à se délier maintenant que les parapluies ne protègent plus. Sale temps pour les copains ! La suite est à l'avenant. Les stars du procès en détournement de deniers publics et corruption que sont Abdelaziz Laâfora et Abdelmoughit Slimani ne veulent pas tomber seuls. Les complices aussi doivent payer, sinon ils auront en parfaits lampistes et en victimes expiatoires le sentiment douloureux de payer pour les autres. Les autres ! Ce sont ceux qui ont monté, couvert et profité d'un système tricoté pendant plus de trente ans au népotisme, à la concussion, à l'impunité et à l'abus de pouvoir. Il est difficile dans ces conditions de cantonner plusieurs affaires qui ressemblent aux poupées russes dans un seul dossier sans en venir aux principaux responsables dont certains se tapent la belle vie à Paris en ruant dans les brancards.
Le procès de Laâfora et ses coaccusés n'a rien de politique. Ils sont en délicatesse avec la justice sur des dossiers de dilapidation de deniers publics. Les prochains mis en cause, les vraies têtes d'affiches judiciaires, seraient éventuellement jugés dans ce cadre. Il ne faut pas que la crainte de politiser le procès à l'excès débouche sur un assainissement très prudent. La justice doit passer pour tout le monde. L'État de droit, qui naguère relevait juste de l'incantation et au nom duquel des crimes économiques furent perpétrés à grande échelle dans ce pays, doit pouvoir aujourd'hui s'exprimer en toute liberté.


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