Un groupe de représentants de la société civile européenne a créé, vendredi à Londres, un comité international pour la libération des prisonniers marocains à Tindouf (ICPT), au sud-ouest de l'Algérie. La création de cette association indépendante a eu lieu au club de la presse à Londres, en présence notamment de parlementaires britanniques et de journalistes de la presse arabe, britannique et internationale. Intervenant à cette occasion, Jane Standing, présidente de l'ICPT, a expliqué que la création de ce comité revêt un caractère purement humanitaire et que les actions qu'il envisage d'entreprendre seront conformes à l'esprit du Comité International de la Croix Rouge et de la Commission onusienne des droits de l'homme. Il s'agit, a-t-elle dit, d'actions qui concernent des personnes dont l'incarcération en Algérie n'a que trop duré et ce, en violation flagrante du droit humanitaire international et des principes régissant la Charte des Nations unies. Le Comité s'assigne comme objectif essentiel d'oeuvrer pour la libération des prisonniers marocains, incarcérés par les séparatistes à Tindouf, a précisé Mme Standing, insistant que les actions du comité seront entreprises en conformité avec les orientations du Comité International de la Croix Rouge, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugies et les nombreuses résolutions des Nations Unies appelant à la libération des prisonniers. Pour sa part, Anja Oksalampi, porte parole du Comité, a dénoncé, dans une déclaration à cette occasion, le fait que les mercenaires du "Polisario" utilisent les Marocains détenus à Tindouf, en Algérie, comme des esclaves dans des projets à caractère soi-disant humanitaire et ce, en violation flagrante du droit humanitaire international et de la convention de Genève. Elle a souligné que le volume de l'aide internationale destinée aux camps a enregistré une chute vertigineuse car les organisations internationales ne veulent plus être mêlées à des opérations douteuses sous l'ombrelle de l'humanitaire. Mme Oksalampi a également condamné les actes de torture que subissent les prisonniers marocains par leurs geôliers, en violation du droit humanitaire international.