Les visiteurs du site ALM estiment que les fonctionnaires sont mal payés. Une manière d'expliquer le faible rendement des agents de l'Etat. Décidément, le légendaire attrait de la fonction publique au Maroc n'est plus d'actualité. C'est ce que confirme notre sondage Web de cette semaine. À la question : Considérez-vous que les fonctionnaires marocains sont, bien payés, normalement rétribués ou sous-payés ? 14,3 % des 914 votants trouvent que les fonctionnaires sont bien payés, 13,6% considèrent qu'ils sont normalement rétribués, tandis que 72,1% considèrent que nos fonctionnaires sont sous-payés. Les résultats du sondage sont révélateurs à plus d'un titre. Pour les citoyens, l'argent représente bien le premier facteur de motivation au travail. Ce qui explique la grande proportion de votants, qui, sans connaître exactement le montant de la rémunération des fonctionnaires, estiment que ces derniers sont mal payés. Pour le citoyen mais aussi l'entreprise, c'est le sentiment de méfiance qui prédomine vis-à-vis de l'Administration. On reproche traditionnellement au fonctionnaire de ne pas avoir suffisamment le sens de l'écoute, d'être insensible au temps qui passe et d'être peu au fait des difficultés de l'entreprise et de l'investissement. «Car il est mal payé». L'explication semble sommaire. Il est vrai que l'absence d'un système d'évaluation équitable et transparent, une grille de rémunérations qui récompense plus la présence que la performance ont un impact certain sur le rendement de nos fonctionnaires. L'avancement d'échelon, dans les administrations, est lié à l'ancienneté et qu'à la valeur professionnelle du fonctionnaire. Alors qu'aujourd'hui, la nouvelle logique qui anime les systèmes de gestion des salaires tend à mettre en application le concept du salaire au mérite. Des primes variables et personnalisées qui doivent êtres basées sur la valeur et de l'action de chacun des agents. Une démarche qui répond aussi à l'évolution dans le secteur de l'Administration qui doit passer d'une étape de logique de moyens à une logique d'objectifs et de résultats.