En dépit du tollé soulevé par la réunion l'Internationale socialiste à Casablanca, les congressistes s'en tiennent strictement à leur ordre du jour. C'est hier que les travaux du Bureau de l'internationale socialiste des femmes ont commencé à Casablanca . Une réunion qui prélude aux assises du Conseil de l'IS. La réunion, qui se poursuit aujourd'hui ainsi que celle qui aura lieu le 31 mai et le 1 juin, revêt une importance capitale aussi bien pour les socialistes marocains que pour le cours des événement au Moyen-Orient. En dépit de la polémique suscitée, à ce niveau, par les formations politiques qui agissent au nom de l'Islam ou de la gauche radicale, il n'en demeure pas moins important de rappeler qu'il s'agit d'un des événements diplomatiques les plus importants que le Maroc a connu ces dernières années. Car, abstraction faite de ce qui a été dit sur son timing et de la conjoncture nationale et régionale dans laquelle elle se déroule, la conférence de l'IS, de par le nombre important des partis qu'elle représente et les délégations participantes à la Conférence de Casablanca, rejoint de manière complémentaire les efforts déployés par SM le roi pour la création des conditions de réussite d'une conférence de paix sur le Moyen-Orient. D'ailleurs, lors de la dernière rencontre de l'IS tenue à Madrid, les représentants de Fatah, la principale force palestinienne, et des travaillistes israéliens se sont engagés à présenter, en commun accord, un plan de paix. Dans ce cadre, le n° 2 de l'Union socialiste des forces populaires, Mohamed Elyazghi, a tenu à préciser, dans une interview récente que la conférence constitue «un acquis» pour le Maroc, le monde arabe et la cause palestinienne. Et d'ajouter en sur ton qui n'admet aucune confusion et qui relate l'état d'esprit des militantes de son parti que «nous oeuvrons de façon à ce que la Palestine obtienne de nouveaux acquis», à l'occasion de cette rencontre. Une rencontre, qui aurait pu se dérouler dans un moment plus profitable pour la cause palestinienne si d'autres paramètres n'y étaient pas introduits. Il suffit de rappeler à cet effet, que l'USFP avait accepté d'accueillir cette conférence, parce que, en tant que parti, il s'attendait à une ouverture politique dans la région du Moyen-Orient ; conformément aux promesses tenues par le président américain à cet effet. Ceci d'un côté, de l'autre, force est de constater que cet événement auquel ne participe pas les dirigeants les plus en vue des travaillistes israéliens, coïncide avec l'arrêt de la date des prochaines élections au Maroc et la demande, par des membres du parti du Premier ministre, de jeter la lumière sur le sort des dons collectés par des islamistes sous couvert du soutien à la Palestine.