C'est un enfant poursuivant ses études dans une école privée, située non loin de l'autoroute, à Sidi Moumen, à Casablanca. À sa maman, il ne racontait que du bien sur ses enseignants, ses amis et ses camarades de classe. En fait, il lui confiait quotidiennement ce qui lui arrivait à l'école. Mais ce jour de mercredi 21 mai, il ne lui a rien raconté. Il a gardé le silence. Il s'est réfugié dans une chambre sans dire autre chose en dehors du «Bonsoir maman» habituel. Sa mère n'a pas accordé plus d'importance à son comportement. Et elle est allée à la cuisine pour lui préparer son repas. Quelques minutes plus tard, elle l'a rejoint dans la chambre. Tout en plaisantant avec lui, elle lui a changé ses habits. C'est là que la maman s'est rendu compte que son maillot était maculé d'une substance ressemblant à du sperme. Perturbée, elle a demandé à son enfant des explications sur ce qui maculait son maillot. Et la réponse a eu l'effet d'une bombe sur la pauvre mère : «C'est le menuisier qui a fait pipi sur mes fesses avant de me gifler». Hors d'elle, la maman a conduit son enfant qui n'a pas de classe, l'après-midi de ce mercredi, vers l'hôpital. Le médecin qui l'a examiné a attesté que l'enfant avait fait l'objet d'un abus sexuel et lui a remis un certificat médical d'ITT de vingt-cinq jours. La mère, meurtrie, l'a accompagné jusqu'au commissariat de police pour déposer une plainte. Entendu par les limiers de la PJ de Sidi Bernoussi, l'enfant a affirmé qu'un menuisier qui réparait les tables des classes à l'école l'a conduit vers une classe sans être remarqué par personne. Là, il lui a enlevé le maillot, a abusé de lui avant de le gifler en le menaçant de meurtre s'il osait raconter ce qui lui est arrivé à ses parents. Le menuisier a été arrêté le lendemain, jeudi 22 mai. Soumis aux interrogatoires, il a tenté au départ de se disculper. Mais, lors de sa confrontation avec l'enfant, il a fini par cracher le morceau. Il a avoué être l'auteur de cet abus sexuel exercé sur cet enfant en le conduisant vers une classe vacante et abusant de lui sans pitié. Le mis en cause a été traduit devant la Cour d'appel de Casablanca.