Plus que quelques jours avant le commencement de la 9ème édition du Salon de l'automobile Auto Expo. L'Association des importateurs de véhicules au Maroc (Aivam) a tenu une conférence de presse jeudi dernier. Un prélude à l'organisation du très attendu Salon qui nous reviendra après deux années de disparition, au grand dam des opérateurs du secteur. L'événement se tiendra du 8 au 18 mai 2014 à l'Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC). La conférence a également été l'occasion de faire le bilan sur tout un secteur, mis en déroute par des ventes en demi- teinte, mais dont les perspectives restent solides. Le Salon, cet incontournable… «Le Salon est devenu désormais un confluent incontournable. Il met en exergue l'évolution du secteur dans ses diverses composantes», expliquent les organisateurs de l'Auto Expo. Cette année, et comme à l'accoutumée dans les éditions précédentes, le Salon regroupera l'ensemble des opérateurs du secteur de l'automobile, notamment les membres de l'Association, les banques, les sociétés de financement et de leasing, les compagnies d'assurances, les compagnies pétrolières, les acteurs de la location longue durée, les motos et les accessoiristes automobiles. D'année en année, il connaît un intérêt grandissant et accueille un public de plus en plus nombreux. L'édition de cette année table sur plus de 250.000 visiteurs. Il convient de rappeler que la part du secteur automobile dans le PIB national reste d'au-tant plus significative qu'elle atteint, cette année, plus de 2,3%. Elle crée plus de 13.000 emplois directs et plus de 116.000 indirects. Améliorer la mobilité La tenue du Salon a été également l'occasion pour l'Aivam de faire le point sur le secteur automobile. «Si au Maroc nous connaissons une croissance en recul, c'est parce que notre mobilité demeure faible. Pourtant notre taux de croissance potentiel reste important. Au Maroc, la pénétration est de l'ordre de 70 véhicules pour 1.000 habitants, alors que pour nos voisins elle est de l'ordre de 400 ou même plus pour 1.000 habitants. En Europe, on est déjà à 700 véhicules/1.000 habitants !», ne manque-t-on pas de rappeler à l'Aivam. Et pour parvenir à améliorer la mobilité, le plan de l'Aivam reste clair : «pour passer à 120 véhicules pour 1.000 habitants, voire plus, il faudra travailler à rajeunir le parc national qui se situe à une moyenne d'âge vénérable de 15 ans à travers la prime à la casse et l'incitation à l'achat d'un véhicule plus jeune. Mais également développer le secteur de l'occasion à travers notre travail sur la fiscalité de cette catégorie et le système de l'Argus». Et ce n'est pas tout. L'association entend travailler avec les pouvoirs publics et les organismes bancaires. Objectif: améliorer les systèmes de financement, mais réfléchir également à l'instauration d'une prime à la casse.