D'année en année, il connaît un intérêt grandissant et accueille un public de plus en plus nombreux. Il s'agit du Salon Auto Expo qui table cette année sur plus de 250.000 visiteurs qui devront en arpenter les innombrables dédales et admirer les nombreux modèles exposés. Certains opérateurs estiment même que ce nombre devrait atteindre les 300.000 visiteurs. Et pour réussir cet ambitieux pari, le prix d'entrée est resté adapté à toutes les bourses, car il a été fixé à 20 dirhams. Objectif avoué : drainer le plus de monde possible vers l'événement et attirer le maximum de clients potentiels. Car il faut le dire : la part du secteur automobile dans le PIB national reste très significative. Elle a atteint cette année près de 2,3%. Elle crée plus de 13.000 emplois directs et plus de 116.000 indirects. Le salon, cet incontournable... Très attendu par les clients et les professionnels, le salon casablancais est l'occasion de présenter les nouveautés automobiles et de rivaliser en promotions alléchantes. Lors de l'édition précédente, organisée du 18 au 27 mai 2012, près de 12.000 commandes avaient été enregistrées. Un volume qui avait alors pesé lourd sur le bilan final de l'année précédente, où le marché automobile national avait enregistré un record historique avec plus de 130.300 unités commercialisées. Rappelons que lors des trois premiers trimestres de l'année en cours, les ventes automobiles, qui se sont élevées à 91.326 unités, ont enregistré une régression de 6,21% par rapport à la même période de l'année 2012. Objectif : Améliorer la mobilité La tenue du salon est également l'occasion pour l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) de faire le point sur le secteur automobile. «Si au Maroc nous connaissons une croissance en recul, c'est parce que notre mobilité demeure faible. Pourtant notre taux de croissance potentiel reste important», déclare-t-on auprès de l'association. Et d'ajouter qu'«au Maroc, la pénétration est de l'ordre de 70 véhicules pour 1.000 habitants, alors que pour nos voisins elle est de l'ordre de 400 ou même plus pour 1.000 habitants. En Europe, elle se situe déjà à 700 véhicules/1.000 habitants !». Et pour parvenir à améliorer la mobilité, le plan de l'Aivam reste clair : «Pour passer à 120 véhicules pour 1.000 habitants, voire plus, il faudra travailler à rajeunir le parc national qui se situe à une moyenne d'âge vénérable de 15 ans à travers la prime à la casse et l'incitation à l'achat d'un véhicule plus jeune. Mais également développer le secteur de l'occasion à travers notre travail sur la fiscalité de cette catégorie et le système de l'Argus». Et ce n'est pas tout. L'association entend travailler avec les pouvoirs publics et les organismes bancaires. Objectif: améliorer les systèmes de financement, mais réfléchir également à l'instauration d'une prime à la casse.