La Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (SAMIR) a réalisé, au titre de l'exercice 2013, un résultat net de 320 millions de dirhams (MDH), en retrait de 9 % sous l'effet de la baisse de la profitabilité du secteur du raffinage, selon les résultats annuels de la société. Le secteur du raffinage dans la zone Méditerranée a connu une crise inédite en 2013 à cause notamment du ralentissement de la demande et des surcapacités, a souligné la société dans une communication financière publiée sur le site internet de la Bourse de Casablanca, notant que les marges de raffinage de référence ont perdu plus de 2 USD/bbl pour atteindre des plus bas historiques. Affectés par la crise structurelle du secteur, les résultats de la SAMIR font ressortir un léger recul des ventes globales de 5 %, malgré la recrudescence des importations des produits finis, ainsi qu'un retrait du chiffre d'affaires (CA) de 11 % par rapport à 2012. Cette baisse s'explique, selon la société, par la baisse des prix à l'international (-6 %) et la baisse des volumes (-5 %). Le CA à l'export a progressé quant à lui de 24 % en 2013. Le résultat d'exploitation s'est également inscrit en baisse de 33 % à 841 MDH, en raison de l'effondrement des marges de raffinage en zone méditerranée (-50 %) et de la baisse significative de la contribution des stocks, qui est passée de 765 MDH en 2012, à -1,843 milliard de dirhams (MMDH) en 2013. Pour sa part, le résultat financier en amélioration de 40 % s'est établi à -400 MDH. Une hausse qui est due à la mise en place de solutions financières alternatives et à l'augmentation des produits financiers. Pour ce qui est de la différence entre le résultat net social (en normes marocaines) et le résultat net consolidé (en normes IFRS), la SAMIR a expliqué que ce décalage est principalement attribuable aux retraitements des immobilisations corporelles et incorporelles ainsi que ceux des provisions. Concernant les réalisations des filiales, le CA de SALAM GAZ, spécialisée dans l'emplissage GPL et détenue à hauteur de 50 % par la SAMIR, a baissé de 5 % pour s'établir à 5,313 MMDH en 2013, tandis que son résultat net en recul de 12 % a atteint 148 MDH. SOMAS, spécialisée dans le stockage de butane et détenue à hauteur de 38,6 % par la SAMIR, a réalisé, pour sa part, un CA de 185 MDH (-6 %) et un résultat net en baisse de 26 % à 69 MDH en 2013, alors que TSPP, spécialisée dans le transport des hydrocarbures, a réalisé un CA de 61 MDH en progression de 26 % et a investi 60 MDH afin de renforcer sa flotte de camions. S'agissant de la filiale SDCC, engagée dans la distribution, elle a réalisé un CA de 64 MDH sur le dernier trimestre 2013. L'année 2013 a été marquée par le maintien de la demande nationale à 11 millions de tonnes et l'intensification des importations de produits finis par les distributeurs (+20 %) dans un marché marqué par l'instauration de l'indexation et le début de la décompensation des produits finis, relève en outre la SAMIR dans son texte. Les mesures financières adoptées ont contribué à l'amélioration de la structure du capital, à la disponibilité des fonds et à la baisse des charges financières, a-t-elle ajouté. L'exercice clos a connu aussi le démarrage effectif des activités de la distribution de la filiale SDCC (plusieurs stations déjà en service en plus des transactions B2B), outre la mise en place de nouveaux partenariats avec des banques et compagnies pétrolières qui ont permis de lever des fonds sur le marché international. Côté développement et perspectives, la société compte notamment accélérer le développement de la filiale de distribution SDCC, dont le plan opérationnel prévoit d'atteindre une part de marché de 10 % à l'horizon 2016, outre le renforcement des capacités logistiques et de stockage afin de soutenir le développement des activités de distribution, le démarrage du Terminal de la filiale JPS SA à Jorf Lasfar, d'une capacité de 100.000 m3, étant prévu en fin d'année. Les contrats de financements et les nouveaux partenariats commerciaux signés en 2014 avec des banques et des compagnies pétrolières, vont permettre à la SAMIR de renforcer ses fonds permanents tout en garantissant un approvisionnement fiable du marché national, a-t-elle estimé. Par ailleurs, le conseil d'administration de la société, réuni jeudi dernier à Marrakech, a décidé de proposer à la prochaine assemblée générale ordinaire, de distribuer un dividende de 8 dirhams par action et d'affecter le reliquat du résultat net en report à nouveau.