Deux citoyens originaires des camps de Tindouf ont rendu l'âme dimanche dernier lors d'une tentative d'évasion de cet enfer algérien, et qui n'ont pas échappé à la règle de tirer sur tout ce qui sort la nuit de ces camps vers les frontières algéro-mauritaniennes. Ce nouveau scandale confirme les abus dont sont victimes au quotidien les Sahraouis au sud algérien. En effet, ce dimanche 5 janvier restera gravé à jamais dans la mémoire des familles de Mohamed Aalien Abih et Khatri Hamdha Khandouh, deux jeunes amis des camps de Tindouf qui ont pris le risque de s'enfuir de ce Guantanamo algérien vers le territoire mauritanien puis retourner définitivement à la mère patrie. Sauf que cette tentative a mal tourné, les éléments de l'armée algérienne n'ont pas hésité à ouvrir le feu et sans sommation sur ce groupe de jeunes à bord d'un véhicule tout-terrain et qui ont voulu profiter de l'obscurité de la nuit. Ces tirs ont tué sur-le-champ deux d'entre eux, alors que le troisième, Michan Errachid, a été grièvement blessé et n'a plus donné signe de vie. Ces milices algériennes chargées de «l'affaire sahraouie» ont l'autorisation d'ouvrir le feu sur tous ceux qu'ils pensent originaires des camps de Tindouf soupçonnés de vouloir quitter les limites tracées. Cette information a été confirmée par les opposants du Polisario qui garde toujours un silence radio lorsqu'il s'agit des actes criminels perpétrés par l'armée algérienne qui a la main haute sur les dirigeants de la pseudo RASD. Selon des sources proches des familles des victimes, de leur vivant ces derniers ne croyaient plus dans l'illusion du séparatisme que faisaient vanter les dirigeants du Polisario et leur mentor algérien aux séquestrés à Tindouf depuis plus de 39 ans et qui s'évapore de jour en jour, alors qu'une minorité de dirigeants a gonflé ses comptes bancaires au détriment de la population devenue objet d'aumône internationale. Après la diffusion de cette information parmi les habitants de ces camps, la situation est des plus tendues. Dans ce sens, des manifestations des familles et tribus de ces victimes ont eu lieu devant le siège du mouvement séparatiste du Polisario à Rabbouni pour s'insurger contre cette injustice, et pour dénoncer à forte voix la passivité et la lâcheté de la bande du chef éternel Mohamed Abdelaziz, et ne réagit jamais face aux abus et mauvais traitements que fait subir l'armée et la gendarmerie algériennes aux habitants de ces camps privés de leurs droits élémentaires, notamment la libre circulation. Ces manifestations ont été violemment réprimées, les prisons du Polisario ne cessent d'accueillir de nouveaux arrivés. Alors que les familles des victimes craignent de nouvelles représailles des milices armées à leur encontre, après l'échec de la tentative d'évasion. Les mêmes sources appellent à une intervention urgente de la communauté internationale et des ONG de défense des droits de l'Homme pour exercer plus de pression sur le Polisario et l'Algérie et rendre justice aux familles des victimes.