Les potentialités naturelles et culturelles dont dispose la ville de Figuig sont mises en relief à travers la parution du beau livre intitulé «Figuig et le système des villes oasis au Maroc». Initié par l'Agence de l'Oriental, cet ouvrage vient d'enrichir la collection Oriental.ma. «Ce livre est une contribution à la mise en œuvre de la vision royale et de l'effort de développement collectif et innovant qu'elle porte. Il reprend les résultats d'études et de travaux pertinents conduits sur le terrain, par des experts et chercheurs de haut niveau marocains, italiens et français, issus respectivement des universités», souligne dans une note d'information Mohamed Mbarki, directeur général de l'Agence de l'Oriental. L'ouvrage renferme en effet plus de deux cents pages, illustrées et accompagnées de textes bilingues français et espagnol. Il met en exergue les potentialités patrimoniales nationales et universelles de la ville, notamment les oasis, les ksours et les palmeraies. Ainsi l'artisanat qui est fortement marqué par une identité oasienne, et autant d'atouts qui prédisposent cette ville à un avenir prometteur. «Cette situation alarmante de dégradation, voire de disparition du patrimoine urbain en terre, risque d'engendrer la perte irrémédiable des valeurs de civilisation urbaines traditionnelles». À travers ce livre, une attention particulière a été accordée à la contribution de l'Agence au processus de sensibilisation pour l'inscription de Figuig au patrimoine mondial de l'Unesco. «La municipalité de Figuig a fait appel à plusieurs acteurs et organismes afin de mener ce projet. En 2005, elle a sollicité l'Université de Paris 7 et le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), afin de mener des recherches qui pourront permettre l'élaboration du dossier proposant cette oasis à la liste du patrimoine mondial de l'humanité», extrait du texte de Nabila Goumeziane, chercheuse architecte à l'Université de Paris 7. Enfin, l'ouvrage définit clairement les similitudes de ce vaste espace des oasis à préserver et à développer. Il traite amplement de la réhabilitation du patrimoine bâti en terre, de sa préservation mise en service de l'avenir, de la valorisation des ressources locales, de la capitalisation et de la mutualisation des savoir-faire. «Plus concrètement, cette étude conduit à un plan de sauvegarde et de réhabilitation de l'architecture des ksours sous la forme d'une réglementation de sauvegarde pouvant inspirer l'élaboration de règlements municipaux appropriés dans toutes les zones oasiennes».