Lors d'un séminaire sur «La santé de l'enfant et de l'adolescent», les intervenants ont fait appel à la création d'un conseil national pour l'enfant et la mère qui doit se pencher sur leurs problèmes et leur résolution. L'élaboration d'un plan d'action national en faveur de l'enfant était au centre des travaux du séminaire, organisé le week-end, dernier, à Ifrane sous le thème “La santé de l'enfant et de l'adolescent“ conjointement par l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) et le ministère de la Santé. Lors de cette rencontre qui a traduit la volonté d'améliorer les conditions de santé des enfants, les participants ont fait appel à la création d'un conseil national de l'enfant et de la mère. Un appel qui incarne l'importance particulière portée au secteur de la santé lors de la dixième session du congrès national des droits de l'enfant organisée en mai dernier et qui a préoccupé tous les intervenants afin de mettre en place une société capable de garantir un environnement digne de ses enfants et l'adoption d'approches globales susceptibles de définir les priorités nécessaires pour mettre en place, enfin, un plan national permettant de mettre les infrastructures disponibles au service des besoins prioritaires. Les intervenants lors de ce séminaire ont expliqué que la mise en œuvre de ce plan national impose d'une part une réflexion profonde sur la mobilisation des ressources financières et humaines et nécessite d'autre part l'adoption d'une stratégie méthodologique commune et d'un programme d'action fixant les priorités et les besoins des enfants et des adolescents dans le domaine sanitaire. Une politique d'accompagnement et d'évaluation devait être aller en pair, ont estimé les différents intervenants, avec cette méthodologie et ce afin de disposer d'indicateurs en matière de santé de la mère, de l'enfant et de l'adolescent. Par ailleurs, les participants au séminaire d'Ifrane ont évoqué les épreuves qu'endurent les enfants de la rue dans leur développement, tant physique que psychique. Un état qui nécessite, selon eux, la mise en œuvre d'un numéro vert recevant les appels de ces enfants abandonnés et maltraités. A ce propos, le nombre des enfants maltraités, selon des statistiques avancées par l'ONDE, s'élève à 58 dont 26 de sexe masculin, en décembre 2003, alors qu'il n'est que de 7 dont 3 de sexe masculin en janvier de la même année. C'est dans ce cadre que les intervenants ont mis en relief l'un des quatre principaux axes du plan d'action national à savoir la protection des enfants des mauvais traitements, de l'exploitation et de la violence. Ils ont mis également en relief les autres axes dont le renforcement de la mobilisation sociale et la collaboration intersectorielle ainsi que la garantie d'une vie saine et une éducation de qualité. A ce propos, ils ont réclamé une amélioration de l'encadrement du système de santé, la généralisation de la couverture sociale et l'instauration d'une politique médicale.