Le discours hostile au Maroc de Abdelaziz Bouteflika à Abuja traduit « la crise interne que vit l'Algérie », qui « a l'habitude de recourir à l'escalade avec le Royaume à chaque fois que ses problèmes intérieurs empirent » « L'Algérie traverse une période décisive à quelques mois d'une élection présidentielle sur laquelle plane une grande confusion, du fait qu'un président tente de briguer un nouveau mandat en dépit de son état de santé détérioré » « Les luttes entre les différents centres de décision en Algérie et la dégradation des conditions sociales aggravent la situation intérieure du pays ». L'hostilité à l'égard du Maroc est « un choix stratégique pour l'Algérie » et la carte Maroc est utilisée et exploitée au niveau de la politique intérieure et extérieure de ce pays et est prise comme prétexte pour justifier des décisions préjudiciables au peuple algérien. « La direction algérienne nous a habitués à des accusations gratuites, et le modèle marocain est désormais une source d'inquiétude pour l'Algérie », a-t-il estimé, précisant qu' »avec ses choix politiques, sa construction démocratique et ses grands chantiers socio-économiques, le Maroc inquiète la direction algérienne car celle-ci n'est pas en mesure d'entamer une véritable opération de réformes ». Le discours d'Abuja de Abdelaziz Bouteflika « coïncide également avec l'annonce de la découverte de nouveaux gisements de gaz en Algérie, qui chaque fois que ses revenus pétroliers augmentent recourt à l'escalade avec le Maroc et tente de ternir son image ».