La confirmation de la suspension du Kenya, que devrait adresser officiellement la FIFA à la FRMF, n'est toujours pas arrivée. En attendant, aucun changement n'a été apporté au programme de préparation de l'équipe nationale, actuellement en concentration à Maâmora. Le 19 juin prochain, les Lions de l'Atlas devraient faire leur deuxième sortie en éliminatoires de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des nations 2006. Pour cette rencontre programmée au Maroc, l'adversaire de l'équipe nationale n'est autre que le Kenya, sélection qui a subi les foudres de la toute puissante FIFA au milieu de la semaine dernière. La fédération kenyane a en effet reçu un écrit de la Fédération internationale l'informant de la suspension de ses équipes de toutes participations à des compétitions internationales. Les raisons invoquées par la FIFA sont les ingérences du gouvernement kenyan dans la gestion du football. Cette décision interdit à l'équipe nationale et aux clubs kenyans toute rencontre officielle ou de compétition, ce qui empêche la sélection nationale de prendre part à la campagne de qualification pour la Coupe du monde 2006. Mais rien n'est encore confirmé. La logique veut que la Fédération royale marocaine de football (FRMF) demande une confirmation écrite de la part de la FIFA attestant de la suspension de la sélection kenyane. «Une suspension peut être annulée à n'importe quel moment, puisque seule la radiation est définitive», estime Ahmed Ammor, secrétaire général de l'instance fédérale. Et d'ajouter: «La fédération a contacté la FIFA à deux reprises. Nous avons téléphoné à son président et à son secrétaire général et ils nous ont tous les deux promis une réponse écrite dans les jours à venir ». Pour le secrétaire général, l'éventualité d'une annulation à la dernière minute de la suspension du Kenya n'est pas à exclure. Et ce n'est en effet pas la première fois qu'une pareille chose se produit. Le membre fédéral donne l'exemple d'une rencontre qui a opposé dans les années quatre-vingt-dix la sélection nationale à son homologue gambienne. Cette dernière s'était vu, dans un premier temps, affliger une suspension pour toute compétition continentale et internationale. Mais près d'une semaine avant la date fixée pour le déroulement de la rencontre, cette suspension a été annulée. Il est à signaler que le match comptant pour la première journée de ces éliminatoires, qui devait opposer le Kenya à la Guinée à Nairobi, n'a pas eu lieu. Cette rencontre devait se dérouler le 5 juin. En attendant donc cette confirmation officielle de la décision de la FIFA, l'équipe nationale continue le plus normalement du monde ses préparatifs pour ce tournoi éliminatoire. Les Lions de l'Atlas, qui ont regagné le Maroc lundi dernier en provenance du Malawi où ils ont concédé un nul samedi dernier face à la sélection locale, sont entrés en concentration mercredi au centre de la Maâmora, en présence de tous les professionnels de la sélection. Le staff technique, avec à sa tête le sélectionneur national, n'a donc voulu courir aucun risque, ne voulant pas interrompre la préparation de l'effectif, toujours concentré sur ses deux prochaines rencontres pour le compte des qualifications du Mondial et de la CAN 2006, contre le Kenya si elle aura lieu et contre le Botswana en début juillet. Des matches dont dépendrait beaucoup le reste de ces éliminatoires puisque la Tunisie, principal adversaire des Lions de l'Atlas dans cette course au leadership du groupe 5, a réussi une belle entrée avec un 4-1 face au Botswana. Les Aigles de Carthage disposent en outre de la possibilité de renforcer leur première place en remportant leur prochain match contre la Guinée à Conakry. L'autre rencontre du groupe opposera le Botswana au Malawi. Rappelons que la suspension du Kenya n'est pas uniquement d'ordre sportif. La FIFA, qui fournit également une aide financière pour le développement du football africain, a également décidé de geler les versements vers le Kenya. En mars, sous couvert d'allégations de corruption, le gouvernement kenyan avait nommé un nouveau comité à la tête de la fédération nationale, bloqué les élections au sein de la fédération, et fermé les bureaux de l'organisation.