Abderrahim Lahjouji, candidat unique à la présidence, a été élu pour un mandat de quatre ans. Sa candidature ayant été cautionnée par 10% au moins des membres de chacune des 16 fédérations. Décidément, le parc des expositions de l'Office des changes à Casablanca, est en passe de devenir un lieu mythique pour tout parti qui veut organiser son congrès, constitutif ou renouveler ses instances. Le parti de Forces citoyennes, nouvellement créé, vient lui aussi de passer par là. Son premier congrès s'y est tenu les 10 et 11 mai. Une nouveauté à souligner tout de même : le design de la salle a été relooké et la tribune a changé de place. Cela fait six mois, que FC a tenu son assemblée constitutive, le 10 novembre 2001 à Casablanca. Six mois de préparation et de contacts. Et comme l'a dit Abderrahim Lahjouji, élu président sans surprise aucune, les six mois étaient nécessaires aux militants pour «se familiariser avec les structures, assimiler les orientations et les choix du parti et décider en toute conscience leur appartenance à Forces citoyennes ». Il faut dire qu'il y avait du monde ce vendredi. Du monde des affaires certes, mais aussi de nouvelles figures appelées à enrichir le paysage politique national. Une forte délégation des provinces du Sahara. L'une des stars incontestées de la grande-messe fut Bouchaib Benhamida, une grande figure du BTP, avec sa barbe sel et poivre, qui se démenait entre les groupes formés ici et là, à la manière des militants issus des 8 mai 1968, le sourire en prime. Visiblement il y avait moins de jeunes, une respectable représentativité des femmes. Quant aux débats, tout porte à croire que FC veut se frayer son chemin dans la transparence interne la plus totale. Des mécontents, il y en a eus, comme partout. Des qui crient au scandale, à la falsification et aux pressions… Mais tout cela n'empêche pas de dire que les travaux du congrès de forces citoyennes ont justifié l'attente des six mois et permis de mettre sur orbite une nouvelle formation libérale avec un zeste de discours sur la solidarité… Les plates-formes politique, économique, sociale et culturelle, ainsi que les statuts et le règlement intérieur du parti ont été adoptés. Rappelons que dans son allocution d'ouverture des travaux du congrès, M. Lahjouji a souligné l'"originalité" de l'action de ce nouveau parti, sa valeur ajoutée au paysage politique national depuis sa création il y a six mois et le rôle qu'il entend jouer sur la scène politique. Pour lui, la période qui a séparé la date de constitution et la tenue du congrès a permis la mise en place des structures nécessaires pour le fonctionnement de cette formation et l'élaboration des plates-formes politique, économique, social et culturel. M. Lahjouji a fait part de la détermination de "forces citoyennes" à mobiliser les compétences "qui ont été tenues durant longtemps à l'écart de l'action politique à cause, entre autres, de l'incapacité du discours des partis politiques à mobiliser les jeunes". L'originalité de l'action de forces citoyennes, a-t-il ajouté, réside dans "la sélection des adhérents, particulièrement dans la perspective des prochaines élections, l'attachement aux valeurs de démocratie et l'assimilation des défis réels de la société marocaine". "Ceux qui contestent les choix de notre parti et nous accusent de marginaliser le rôle du politique, a-t-il dit, font en réalité l'amalgame entre la signification globale et réelle de la politique et la définition caricaturiste de ce concept". Abderrahim Lahjouji, candidat unique à la présidence, a été élu pour un mandat de quatre ans. Sa candidature ayant été cautionnée par 10% au moins des membres de chacune des 16 fédérations que comptent Forces citoyennes. Les 160 membres du conseil national ont eux été élus par vote secret. Les 40 membres qui formeront le comité exécutif de Forces citoyennes seront élus prochainement. Les travaux du congrès ont pris fin dans la nuit du samedi à dimanche.