Fraîchement nommé à la tête de l'Office national des aéroports, Abdelhanine Benallou a effectué une bonne partie d'études aux U.S.A, avant de se consacrer au développement de l'activité du conseil technique au service de l'industrie énergétique. A première vue, l'homme paraît bien loin des aéroports, encore moins les activités qui leur sont liées. A creuser davantage, il n'est pas difficile de cerner les raisons de sa nomination à la tête de l'un des offices les plus stratégiques pour le développement du secteur aérien au Maroc : l'Office national des aéroports. Un poste stratégique pour un stratège de premier ordre. Abdelhanine Benallou obtenu son diplôme d'ingénieur à l'Institut National Polytechnique de Toulouse. C'était en 1978. Son diplôme en poche, il traverse l'Atlantique pour des horizons plus larges, notamment ceux de l'Oncle Sam. Benallou venait d'être admis à l'Université de Californie. Le but initial était d'y préparer un doctorat. Il y a occupé un poste de maître-assistant chargé de cours, pendant quatre ans et a rempli plusieurs tâches de consultation au profit d'industries diverses aux Etats-Unis. L'un n'empêchant nullement l'autre, il a obtenu un PH.D en automatique des systèmes industriels en 1982. Le retour au bercail a eu lieu juste après. Pendant les deux années qui ont suivi, Benallou a été employé comme chargé d'études au cabinet du ministre de l'Energie et des Mines. Mission : le projet d'installation du réacteur nucléaire de recherche Triga Mark 1 à l'Ecole Nationale de l'Industrie Minérale (ENIM) à Rabat. Un projet dont il était le chef. En 1983, Benallou a été chargé de la création du département de génie des procédés industriels et de l'énergie au sein de la même école, département dont il a assuré la direction jusqu'en 1985. Entre temps, et de 1983 à 1987, il a également été Maître de conférence à l'ENIM, puis professeur d'université depuis 1987. Benallou a consacré ses efforts au développement de l'activité du conseil technique au service de l'industrie énergétique. Une volonté qui l'a amené à créer plusieurs entreprises dans le domaine de l'industrie, de l'ingénierie, de l'électricité et de la protection de l'environnement. L'environnement dont il est un des fervents défenseurs au Maroc. Un état d'esprit et une conscience qui n'ont pas encore pris racine au Maroc. Lui, il y a mis beaucoup de cœur, en jouant un rôle actif dans l'organisation de la profession des énergies renouvelables au Maroc et au niveau international. Militant, il a été le principal fondateur de l'Association marocaine de l'industrie solaire dont il a assuré la présidence de 1987 à 1997. Il a également présidé le réseau international de l'énergie solaire pendant cinq années consécutives et a été parmi le groupe fondateur de la World Energy Efficiency Association et membre de son comité directeur pendant trois années. Actuellement, Benallou est président d'honneur de l'Association marocaine de l'industrie solaire. Et ce n'est pas tout puisqu'il est également vice-président de la Fondation pour le Développement local et le Partenariat (FONDEP). Chercheur dans l'âme, Benallou est l'auteur de plusieurs publications dans les revues internationales et co-auteur de deux ouvrages pratiques sur l'utilisation de l'énergie solaire: « élecricité solaire au service du développement rural » et « le solaire thermique pour un développement durable» édités par l'Institut de l'énergie de la francophonie (CANADA). Il a réalisé plusieurs études pour différents départements ministériels et participé à plusieurs séminaires au Maroc comme partout dans le monde. Un petit tour sur Internet avec son nom comme mot-clé en dit largement sur ses contributions dans ce sens. Il occupait jusque-là le poste de Directeur général du Centre de développement des Energies Renouvelables (CDER). Un écolo convaincu donc et qui ne manquera pas de rapprocher le secteur des aéroports un peu plus du soleil.