Depuis quelques jours, les médias algériens qui ne sont en général pas très tendres envers le Maroc, se sont déchaînés contre le Royaume, mais aussi contre tout le monde. El Moudjahid du lundi 29 avril 2002. « Le fait nouveau et qui risque d'être grave pour une cause de décolonisation qui traîne depuis 26 ans, c'est l'annonce par Washington de son soutien au plan de rattachement du Sahara au Royaume du Maroc. (…) Le changement radical constaté jeudi soir en coulisses au siège de l'ONU est intervenu au lendemain même de l'audience que le président Bush a accordée au Roi du Maroc qui s'est fait accompagner dans ce voyage aux Etats-Unis d'une forte délégation comprenant les représentants de la colonie juive dans ce pays. Aussi les observateurs de la scène politique internationale croient avoir décelé une démarche auprès du lobby israélien dont on connaît l'influence qu'il a sur la politique étrangère de la Maison-Blanche ». Un morceau d'anthologie antisémite et calomniateur, qui sera suivi mardi, par un autre, du même acabit et qui, en prime, s'attaque aux responsables onusiens : C'est au « Soir d'Algérie » que revient la palme de l'amalgame, de l'insulte et de la déformation de la réalité. Dans sa livraison de lundi, le journal écrit que : « Les informations qui, il y a quelques semaines, avaient circulé dans le Congrès américain sont en train de se confirmer. Il s'agit, en effet, de graves ingérences émanant du gouvernement de l'Arabie saoudite dans le conflit du Sahara-Occidental. Ryad, qui appuie le gouvernement marocain dans sa démarche visant à recouvrer sa souveraineté sur “ses territoires du Sud”, s'attelle, ces derniers jours, à multiplier les interventions auprès de la commission des Affaires étrangères du Sénat, du département d'Etat et du Pentagone. La visite du prince Abdallah aux Etats-Unis, après un séjour d'un mois chez nos voisins de l'Ouest, n'est venue que pour couronner une série de démarches entreprises par M. Bendar Ben Soltane, l'ambassadeur saoudien à Washington. Une source proche d'un sénateur démocrate nous a confirmé que le représentant saoudien a déjà cherché à torpiller l'initiative prise le 15 février dernier par vingt-trois membres du Congrès, initiative visant à demander au Président Bush d'œuvrer à la tenue d'un référendum au Sahara-Occidental». Autre assertion qui n'engage que son auteur : « L'Arabie saoudite se présente ainsi comme un joueur majeur dans le conflit du Sahara-Occidental et son attitude vis-à-vis des droits fondamentaux du peuple sahraoui est méprisante ». Les jours à venir mettront à nu un Président qui, à l'image de Possidius de Constantine, a causé le plus grand tort à son pays. C'est lui qui polémique et c'est lui qui perd ». Quelle meilleure expression de dépit? Dans son édition de mardi, «Le Soir », en égratignant la diplomatie de son pays, s'en prend également à l'Arabie Saoudite. « En diplomatie, écrit-il, l'Algérie est, il ne faut pas le cacher, tombée si bas que l'Arabie Saoudite peut, ouvertement, afficher des positions hostiles et provocatrices envers notre pays sans que cela prête à conséquences. Alors que tout le monde sait, ici ou là-bas, qu'en politique rien ne vaut une application stricte de la maxime bien de chez nous qui conseille : “Eddarbou yaâraf madarbou”(donne-lui une rossée et il saura se tenir !).…