La question du Sahara, comme chacun peut le constater, comporte deux volets. D'un côté, il y a une réalité de terrain sur laquelle il n'y a ni équivoque ni discussion. Une partie du territoire national marocain, dont la libération s'est faite plus tard que le reste du Royaume… La question du Sahara, comme chacun peut le constater, comporte deux volets. D'un côté, il y a une réalité de terrain sur laquelle il n'y a ni équivoque ni discussion. Une partie du territoire national marocain, dont la libération s'est faite plus tard que le reste du Royaume, est en train de rattraper le retard accumulé en termes de développement socio-économique et éducatif, grâce à la mobilisation et à la solidarité de l'ensemble de la nation. Dans la continuité de cet effort, les provinces sahariennes sont même devenues une région pilote, avec un nouveau concept de gouvernance fondé sur la participation des acteurs locaux et la mise en place d'une véritable politique de décentralisation administrative et de régionalisation économique. Le deuxième volet est celui de la validation internationale du droit du Maroc sur ses provinces du sud et la clôture définitive de ce dossier de la manière la plus solennelle par les instances internationales et notamment l'Organisation des Nations Unies, dont le Conseil de sécurité est actuellement saisi pour accélérer la résolution de ce dossier qui traîne en longueur. Ce retard est imputable en premier lieu à l'ancienne puissance coloniale, l'Espagne, qui utilise cet ancien contentieux avec le Maroc pour des raisons qui paraissent chaque jour un peu plus évidentes, à savoir un chantage permanent envers le Maroc pour retarder au maximum l'inéluctable rendez-vous avec le parachèvement de la décolonisation des présides toujours occupés par les Espagnols au nord du pays, ainsi que des îles marocaines en méditerranée. Dans cette œuvre de sape et de nuisance permanente, à travers divers canaux téléguidés ou induits en erreur, l'Espagne a trouvé en l'Algérie un complice et un allié très zélé. Les motivations du pouvoir algérien dans cette kabbale anti-marocaine sont multiples. Elles vont de la tentative de confinement du Maroc en créant une entité fantoche à sa frontière sud, à une ambition hégémonique régionale contrariée, en passant par le rôle d'exutoire et de dérivatif sur lequel les généraux d'Alger dévient l'attention du peuple algérien martyr, pour atténuer, sinon occulter l'incapacité de ce pouvoir à assurer aux populations algériennes le minimum de sécurité et de dignité dans la vie. Pour sa part, le Maroc, face à ces inimitiés conjuguées, mais fort de son bon droit, et grâce à un travail pédagogique et de vulgarisation de sa cause nationale, est en train de renforcer sensiblement la portée de ses arguments. La majorité des membres permanents du Conseil de sécurité sont favorables à une solution politique du dossier du Sahara, dans le cadre de la souveraineté marocaine. Seule la Russie demeure actuellement réservée vis-à-vis de cette option. Il revient à notre diplomatie et aux divers canaux qui relient traditionnellement le Royaume à ce grand pays avec lequel nous avons des intérêts communs très importants, tant en termes d'échanges économiques, que de valeurs communes à défendre. Dans l'effort remarquable que Moscou est en train de déployer pour s'adapter aux changements en cours dans le monde, la contribution à la sécurité en la région méditerranéenne et la mise à niveau de ses relations avec le Maroc, dans l'intérêt bien compris des deux parties, nécessitent une attention et un effort particuliers.