Grand chantier que celui envisagé pour le football national. Une véritable refonte, qui s'avérait par ailleurs nécessaire, voire vitale pour le sport-roi au Maroc. Les résultats plus qu'encourageants de la sélection nationale lors des phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations à Tunis n'y sont certes pas étrangers. Grand chantier que celui envisagé pour le football national. Une véritable refonte, qui s'avérait par ailleurs nécessaire, voire vitale pour le sport-roi au Maroc. Les résultats plus qu'encourageants de la sélection nationale lors des phases finales de la Coupe d'Afrique des Nations à Tunis n'y sont certes pas étrangers. Car, même si l'idée germait depuis un certain nombre d'années, le succès des hommes de Zaki a boosté cette volonté d'aller de l'avant et de doter le football marocain des moyens à même de le rendre compétitif autrement que par les joueurs expatriés. Ces derniers sont en effet l'arbre qui cache la forêt. Inutile d'en dire plus. Les matches disputés devant des gradins déserts et le manque d'engouement pour la chose footballistique étaient criants. Des stades mal entretenus, des joueurs démotivés, mal et irrégulièrement payés,. Le spectacle s'en ressentait et la descente aux enfers n'était plus si lointaine. Il a fallu donc cette épopée tunisienne pour que le public se réconcilie avec son football. C'est un fait. Mais il s'agissait de ne pas s'endormir sur des lauriers glanés à l'extérieur et de ne pas retomber dans la même douce béatitude qui nous envahit chaque fois que nos représentants dans tous les sports accomplissent un exploit. Le réveil a été rude à chaque fois. Et les désillusions ont toujours été cruelles. Inutile de revenir là-dessus. Ce qui est envisagé maintenant, c'est de donner une assise à notre football, de le doter des infrastructures et des moyens qui permettraient aux jeunes talents d'éclore et de s'épanouir dans leur pays, à l'heure où les chasseurs de têtes étrangers font des ravages, notamment dans le continent africain, où ils n'éprouvent pas la moindre difficulté à vider les pays de leurs jeunes sportifs. Dame ! le rapport des forces fait qu'il n'y a pas la moindre hésitation entre choisir de rester dans un championnat où même les règles de l'amateurisme élémentaire ne sont pas respectées et aller évoluer dans un championnat structuré où les revenus permettent de faire vivre toute la famille restée au pays. Tout, nous a-t-on toujours seriné, est une question de moyens. Peut-être. Mais ce qu'il ne faut pas occulter, c'est que parallèlement à cela, il s'agit de confier la réalisation de cette immense tâche aux hommes idoines. Compétents et dévoués, ils doivent se voir déléguer tous les pouvoirs et les moyens de réussir. Mais ils doivent également avoir une vision, un plan de travail et aussi –et surtout – une obligation de résultats. L'ère du bénévolat, qui permettait toutes les dérives, est bel et bien révolue. Le football a besoin de gestionnaires pour le diriger comme une grande entreprise générant des richesses. L'exemple encore douloureux de Sepp Blatter est encore présent dans toutes les mémoires marocaines.