L'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-unis, qui sera signé vers la fin de cette année, ne peut donner que des résultats positifs et dynamiser l'économie marocaine, a affirmé, vendredi à Paris, Jean-Louis Sarbib, vice-président du département Moyen-Orient et Maghreb de la Banque mondiale. Présentant un nouveau rapport sur les perspectives de développement dans les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord (MENA), qui intervient à la veille des réunions annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) prévues à la fin du mois à Dubaï, M. Sarbib a ajouté que même si on ne sait pas encore quel va être l'impact de cet accord sur l'ensemble des pays du Maghreb, on peut, d'ores et déjà, affirmer qu'il "ne pourrait être que quelque chose de positif". L'accord va permettre au Maroc de mettre en compétition Européens et Américains pour savoir qui va investir le plus et le plus rapidement possible, a souligné M. Sarbib qui était accompagné de Chrik Poortman, coordinateur de la Banque mondiale pour l'Europe du sud-est. Le responsable de la Banque mondiale a, à cette occasion, insisté sur la nécessité pour les pays de la région d'augmenter l'investissement privé étranger, de faire venir les compétences nécessaires et d'améliorer la compétitivité de leurs économies. Il a donné l'exemple de la Jordanie, le seul pays arabe jusqu'à présent lié aux Etats-unis par un accord de libre-échange, qui a réussi, grâce à cet accord, à créer un grand nombre d'emplois et à augmenter de plus de 20% ses exportations non-traditionnelles à destination des marchés américains. M. Sarbib a également rappelé comment les accords d'association qui lient les pays du Maghreb à l'Union européenne ont joué un rôle positif dans l'évolution de la compétitivité des économies maghrébines et dans l'amélioration du tissu industriel local, "même si le rythme de cette évolution n'est pas toujours assez rapide pour créer une vraie dynamique de changement".Les deux responsables de la Banque mondiale ont également cité le Maroc comme l'un des rares pays de la région MENA à avoir entamé sérieusement un changement de son ancien modèle d'organisation et d'activité économique et adopté les réformes les plus avancées en matière de commerce extérieur et de l'investissement privé.