Le Maroc est conscient des enjeux de la régulation et de gestion responsable des thonidés de l'Atlantique. À ce titre, Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, a appelé hier, lundi 12 novembre à Agadir, à l'ouverture des travaux de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), à réfléchir sur «de nouveaux instruments de régulation et de gestion responsable» de cette ressource. Aussi, dans une allocution lue en son nom par la directrice des pêches au même département, Zakia Driouch, M. Akhannouch a précisé que ces mécanismes doivent s'appuyer entre autres sur «un avis scientifique fondé, un engagement collectif à collecter et à transmettre des informations et des données de qualité et l'optimisation de la traçabilité des captures en aval et en amont». Ainsi, il a assuré que ces mécanismes doivent aussi prévoir la mise en place de mesures de gestion intégrant les approches permettant de mieux appréhender les questions environnementales, des mesures de contrôle et de suivi intégré, le renforcement de la coopération régionale et l'accompagnement des parties contractantes en développement. Dans ce sens, le ministre a soutenu que si la CICTA a «accompli des avancées considérables en matière de redressement de certains stocks, il n'en demeure pas moins que des efforts supplémentaires devraient être dirigés vers d'autres espèces notamment les requins, les makaires et les thonidés mineurs». Et de préciser que la pression de pêche exercée quotidiennement sur les stocks, la prolifération de la pêche illégale non-déclarée et non-réglementée et d'autres facteurs naturels et humains interpellent tous les intervenants dans la gestion et l'exploitation des ressources thonières «à intensifier et à mutualiser leurs efforts de manière à concilier entre développement durable, exploitation rationnelle et préservation de l'environnement marin, en guise de bonne gouvernance des pêcheries». De son côté, le président japonais de la CICTA, Masanori Miyahara, s'est félicité des actions menées par cette organisation intergouvernementale en matière de préservation et de conservation du thon rouge et des autres espèces apparentées, notamment les thonidés mineurs. À noter que la CICTA, qui regroupe 48 Etats membres, tient sa 18ème réunion extraordinaire, du 12 au 19 courant à Agadir, en présence de plus de 500 participants, qui débattent des quotas de thon rouge au titre des deux prochaines années 2013-2015. Aussi, les travaux de cette réunion internationale, qui se poursuivent à huis clos, s'articulent autour de l'examen d'une série de recommandations et de rapports scientifiques relatifs aux thonidés, à l'amélioration des statistiques et des mesures de conservation et de gestion de cette espèce et à l'organisation administrative et financière de l'ICCAT.