Le thème de la sécurité routière a été largement débattu lors de la séance parlementaire de mercredi dernier. Dans la foulée des différentes actions entreprises, on retiendra l'annonce faite d'un projet d'un nouveau code de la route. Un projet d'un nouveau code de la route sera amorcé au cours des prochains mois. C'est ce que vient d'annoncer le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab, dans une intervention, mercredi dernier à la Chambre des représentants. Cette annonce arrive au moment où le taux des accidents de la route s'est accru de 11,5 % au cours des trois premiers mois de 2004 par rapport à la même période de l'année dernière, tandis que celui des personnes gravement blessées a augmenté de 4,3 % pour la même période toujours. Ce nouveau code permettrait donc de stopper l'hécatombe que connaissent nos routes. Car selon le même ministre, les conclusions d'un rapport réalisé par son département ont révélé que ces accidents sont dus au facteur humain dans 84 à 89 % des cas contre 2 à 3 % imputables aux infrastructures (lacunaires) de nos routes. Précisons que ce projet (de nouveau code) entre dans le cadre de la stratégie nationale de prévention des accidents de la circulation, approuvée le 3 novembre 2003 par le Premier ministre et reposant sur «une vision claire et ambitieuse visant à faire de la sécurité routière une priorité nationale afin de réduire sensiblement le nombre des victimes de ces accidents». C'est comme ça qu'est né le Plan Stratégique Intégré d'Urgence (PSIU) en matière de sécurité routière qui, s'échelonnant sur une période de trois années, sera supervisé par un organe exécutif chargé de son suivi, de l'actualisation des législations en vigueur, de l'adoption d'un plan de contrôle, de l'amélioration de la formation des chauffeurs et de l'adoption d'un plan de communication. Mais le PSIU prévoit aussi et surtout la réhabilitation des gares routières dans les grandes villes et la fourniture des équipements nécessaires aux services de contrôle. C'est ce qu'a affirmé M. Ghellab qui a par ailleurs annoncé que son département avait procédé à l'acquisition de 159 radars de contrôle de la vitesse, en plus de 7 autres dotés de systèmes photo, 120 radars mobiles. Cela sans compter 6 unités dynamiques de mesure de la charge, ainsi qu'une station mobile pour la visite technique des voitures, dont le traitement des données est informatisé. Il faut dire que tous ces équipements de dernière génération seraient très efficaces. Faut-il rappeler que les radars automatiques avec appareil photo intégré ont largement fait leurs preuves en France, qui a enregistré une baisse historique du nombre de tués sur ses routes (5.731 en 2003 contre 7.242 en 2002). S'agissant des infrastructures routières, et notamment du désenclavement du milieu rural, M. Ghellab a précisé que 8.406 km de routes ont été réalisés dans le cadre du premier programme lancé en 1996 et visant à en construire 11.200 km. Enfin, concernant les dernières précipitations qui ont engendré des inondations et dégradé 14 routes nationales, 24 régionales et 34 provinciales, le coût des travaux de leur réfection s'élève à 212 millions de DH, dont 10 millions pour les interventions urgentes.