Essentielle à la poursuite du processus de paix, la libération des détenus palestiniens a été, le week-end dernier, au centre de pourparlers dans les deux camps. Lors de sa réunion hebdomadaire, le gouvernement israélien a étudié dimanche la question de la libération des détenus palestiniens, réclamée par l'Autorité et les factions armées palestiniennes. Selon la radio publique israélienne, le sujet devait d'ailleurs faire l'objet d'un vif débat, de nombreux ministres s'opposant à cette mesure pourtant essentielle à la poursuite du processus de paix. Mardi dernier, lors de leur rencontre, les Premiers ministres palestinien et israélien avaient déjà évoqué cette question et Ariel Sharon avait demandé à ses services d'établir une liste de quelque 200 prisonniers potentiellement libérables – sur les quelque 6.000 incarcérés dans les prisons israéliennes. L'Etat hébreu a déjà exclu de relâcher tous ceux qui sont impliqués dans des attentats ou membres du Hamas et du Djihad islamique. Ce même sujet devrait par ailleurs être au centre de la rencontre prévue dimanche après-midi entre le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, et le ministre palestinien délégué à la Sécurité Mohammad Dahlane. A l'ordre du jour de cette réunion, figurait aussi la poursuite du retrait militaire israélien des territoires occupés, après l'évacuation du nord de la Bande de Ghaza et de Beit Lahm, en Cisjordanie, la semaine dernière. Samedi, Mahmoud Abbas s'était quant à lui entretenu avec cheikh Ahmed Yassine, dont le mouvement réclame la libération de tous les Palestiniens détenus par l'Etat hébreu. Le Premier ministre palestinien était venu s'assurer du respect du Hamas, mouvement le plus influent, de la trêve décrétée dimanche dernier. Faute de quoi, là encore, le règlement du conflit pourrait à nouveau être remis en cause au moment où un calme précaire règne dans la région.