La visite de la délégation de la fondation Robert Kennedy « revêt un caractère politique et n'a pas de rapport avec les droits de l'Homme », a affirmé le coordinateur général de » Khat Achahid », Mahjoub Salek. La présidente de la fondation, Kerry Kennedy, a refusé de rencontrer les jeunes des camps ainsi que les membres de « Khat Achahid », les proches des détenus politiques et la famille d'Ould Sidi Mouloud, a-t-il indiqué dans une déclaration au journal Al Ittihad Al Ichtiraki, publiée samedi. Et de souligner que K. Kennedy s'est contentée uniquement d'une rencontre avec « les marionnettes qui sont entre les mains de la direction corrompue du Polisario ». Il s'est, par ailleurs, demandé comment cette délégation peut être neutre et impartiale et s'enquérir de la situation tragique des populations séquestrées dans les camps de Tindouf alors qu'un avion présidentiel algérien s'est chargé de la transporter à Tindouf. Cette organisation des droits de l'Homme « n'est pas neutre et sert l'agenda des membres de la bande du Polisario », a-t-il poursuivi, estimant qu'il s'agit d' »une visite décevante ». Kennedy, explique-t-il, a évité de se rendre à la prison de Ould Errachid et n'a pas cherché à enquêter sur le détournement des aides humanitaires destinées aux populations des camps qui sont dans le besoin. Salek a fait état du « ras-le-bol de ces populations consécutif aux agissements et au favoritisme de Kerry Kennedy, en faveur de la bande de Abdelaziz ». Cette visite, explique M. Salek, vise à valoriser l'image de cette bande qui n' a aucune légitimité, au détriment des conditions de vie des populations des camps, qu'il a qualifiées de « désastreuses et tragiques ».