L'Association des victimes des violations des droits de l'homme par le polisario dénonce les tortures dans les camps de Tindouf et des chercheurs appellent à une stratégie intégrée pour défendre les droits du Maroc sur son Sahara. Une stratégie de répression inhumaine et terroriste fondée sur la liquidation des personnes, des groupes et des tribus qui ont dit non à la séparation de la mère patrie et combattu toute idée de division. C'est la manière de faire des séparatistes du polisario, présentée par M. Dahi Akadi, président de l'association des victimes des violations des droits de l'homme par le polisario, basée à Amsterdam. Lors d'une conférence de presse donnée mercredi à Rabat, M. Akadi a dévoilé, photos et témoignage à l'appui, les massacres, les violations des droits de l'homme et les traitements inhumains dans les prisons des séparatistes dont sont victimes les sahraouis marocains qui rejettent l'idée de partition du Sahara ou de sa séparation de la mère patrie. La situation, a affirmé M. Dahi, illustre l'implication directe des dirigeants algériens, en tant que partie agissante dans ce conflit artificiel à travers son soutien continu au polisario, selon un plan bien étudié aux niveaux sécuritaire, économique et politique pour réaliser leurs visées expansionnistes. Au cours de la même rencontre, le porte-parole de l'association, Mohamed Lamine Yahia a évoqué les efforts déployés par l'association, notamment à travers les rapports adressés à « Amnesty International », pour demander que les tortionnaires du polisario soient considérés comme des criminels de guerre, ainsi que les démarches de l'association à travers le territoire espagnol pour dénoncer les violations des droits humains dans « les camps de la honte ». Des critiques ont été adressées aux médias nationaux qui, selon les responsables de l'association, n'œuvrent pas comme il se doit pour dévoiler la réalité de la répression et de la torture que font subir les séparatistes aux séquestrés dans les camps de Tindouf. Dans le même chapitre de mobilisation des forces nationales pour renforcer la position du Maroc concernant la question de son Sahara, le colloque «les Nations unies et la question du Sahara», organisé par « le forum 21 du dialogue et du développement» s'est soldé par l'appel à une nouvelle conception prenant en compte les contraintes du nouvel ordre mondial qui imposent la dynamisation de l'intégration maghrébine sur la base du respect des fondements de la souveraineté. Les chercheurs, enseignants et politologues qui ont pris part à ce colloque, ont planché sur les questions des Nations unies et l'impasse du référendum, les enjeux sur le plan intérieur des propositions onusiennes et les positions des parties et les options de l'avenir. Ils ont plaidé dans ce cadre pour une stratégie intégrée, tant sur le plan juridique et politique que diplomatique, pour défendre le droit du Maroc sur son Sahara. Un communiqué publié à l'issue de la rencontre propose une organisation économique sur une base régionale au Maroc à l'instar de certains pays avancés, qui soit conforme à l'esprit du projet de l'accord-cadre figurant dans le dernier rapport onusien. Par ailleurs, à quelques jours seulement de la réunion du conseil de sécurité, prévue le 30 avril, pour examiner les quatre propositions soumises par M. Kofi Annan, l'ambassadeur du Maroc auprès des Nations-unies à Genève, M. Omar Hilale a dénoncé les « attaques haineuses » et autres diatribes anti-marocaines dans lesquelles s'était lancé le représentant de l'Algérie devant la commission des droits de l'homme. «La situation des 1362 détenus marocains ( dans les camps de Tindouf) est si dramatique que je ne la plaiderai pas avec des invectives», a déclaré l'ambassadeur marocain dans sa réponse à son pair algérien.