Avec toutes les voitures qui voient le jour ces dernières années, on repense aux voitures d'autrefois avec plus de nostalgie. Les nouvelles technologies et nouveaux looks ont fait leur apparition dans le monde de l'automobile et les voitures d'avant les années 2000 ont, certes, pris un coup de vieux mais n'ont rien perdu de leur charme. C'est notamment le cas de la Renault 18 que nous voyons encore sur nos routes dans ses différentes versions. Remplaçante de la Renault 12, l'histoire de la R18 remonte à 1971, bien avant sa présentation au grand public. Deux ans après la présentation de la R12, en janvier 1971 le projet 134 qui préfigurait la R18 a vu le jour. Une année plus tard, après la constitution d'un dossier produit destiné à la direction générale, le projet est passé entre les mains des stylistes qui ont réalisé 9 maquettes. Si une d'entre elles se détachait déjà du lot, les équipes ont préféré réalisé 3 ébauches à l'échelle 1 avant de retenir le style qui allait préfigurer la Renault 18. Mais ce n'est qu'en septembre 1974 que le style a été figé avec quelques petites retouches apportées en janvier 1975. Produite à l'usine de Flins, les premiers exemplaires sortent en décembre 1977 alors que la présentation officielle est prévue pour le Salon de Genève l'année d'après. Dès sa commercialisation, la Renault 18 qui a repris le moteur longitudinal à arbre à cames latéral entraîné par chaîne et l'essieu arrière rigide de sa devancière, était disponible en 4 versions dont deux pouvant être équipées de boîte automatique. Grâce à des pare-chocs d'apparence classique, la R18 gagne en rondeur et donne l'impression d'être plus grande. Une année après son lancement, les ceintures de sécurité sont ajoutées aux places arrière ainsi qu'une nouvelle commande de réglage des sièges. 1979, a également, été l'occasion de lancer la version break. Renault a revu la gamme de la 18 en 1980 en intégrant une version de base «L» pour la berline et «R18» pour le break avec un tableau de bord très simple et un équipement des plus basiques. D'un autre côté, la marque au losange a lancé une nouvelle version Automatic avec le moteur de la TS. Elle reprend l'équipement de base de cette dernière en plus de baguettes latérales et des bourrelets caoutchouc sur les pare-chocs. Elle a aussi eu droit à un rétroviseur réglable de l'intérieur, des accoudoirs plus grands sur les panneaux de porte avant, des appuis-tête ainsi que les vitres électriques à l'avant avec condamnation électromagnétique des portes en option. En 1981, la 18 Diesel et la 18 Turbo, exclusivement réservée à la berline, sont lancées en attendant l'arrivée, deux années plus tard, d'une version Automatic plus puissante et dont la boîte a également équipé les moteurs diesel et turbo essence. En janvier 1983, une nouvelle déclinaison a vu le jour avec le nouveau break 4×4 et une série limitée nommée l'American a été lancée en mars. Equipée d'un 1,6 l, elle avait une teinte spécifique en gris et noir et a vu évoluer son Cx. Tirant sa révérence, la GTS a laissé place à la GTX dès l'automne 1983 tandis qu'une nouvelle série limitée American 2 et une nouvelle 18 Turbo Diesel sont lancées en fin d'année. Quelques mois plus tard, c'est la R18 Type 2 qui a été lancée et qui arborait une calandre fortement inspirée de la Renault 25, des bandes décoratives de bas de caisse et un becquet arrière. Préparant sa retraite, la R18 voit différentes versions disparaître et sa gamme simplifiée. En 1985, elle ne s'appelle plus R18 mais Gala. Avec le lancement de la R21, elle prend officiellement sa retraite en France le 1er juillet 1986. Comme beaucoup de voitures qui ont marqué les années 80, la Renault 18 garde une place particulière dans le cœur des Marocains qui la regardent toujours avec autant de nostalgie quand ils la voient passer.