Tennis. Younès El Aynaoui a réalisé son rêve. Celui de remporter le Grand Prix Hassan II. Un trophée pas comme les autres et qui lui échappe depuis longtemps. «Mon rêve est de remporter le Grand Prix Hassan II. C'est un tournoi qui m'est très cher », déclarait, Younès El Aynaoui, il y a quelques mois lors des internationaux d'Australie. Dimanche après-midi, le fils de Rabat a réalisé son rêve. Mais aussi celui de tous les Marocains. Il devient, ainsi, le second marocain à s'emparer de ce titre, après l'autre mousquetaire Hicham Arazi, vainqueur de l'édition 97. En s'imposant en finale devant l'Argentin Guillermo Canas (3-6, 6-3 et 6-2), l'ex-numéro un mondial a non seulement confirmé qu'il était au top, mais qu'il était un grand revanchard. Lui qui a été privé, en 1993, de ce même sacre par un autre Argentin, Perez-Roldan. Devant plus de 10 000 spectateurs, plus que lors du match de football Raja-Etoile du Congo, El Aynaoui a su gérer et la pression du public et celle de son adversaire. Car Canas n'est pas un inconnu de Younès. Les deux joueurs se sont déjà rencontrés à trois reprises (Guadalajara, Buenos Aires et Saint Polten). La victoire a toujours été du côté du Marocain. Mais cette fois-ci, la rencontre revêtait une autre dimension. Chacun voulait glaner son second titre de la saison (Younès à Doha et Canas à Chennai). D'entrée de jeu, Younès a voulu marquer son territoire et intimider son adversaire. En grand « renvoyeur», ce dernier ne s'est pas laissé faire. Il savait que, depuis le début du tournoi, le Marocain éprouvait des difficultés pour boucler ses premiers sets. Jeu par jeu, l'Argentin, vainqueur de la dernière édition, a réussi ses coups pour gagner la première manche. Mais ce n'était que partie remise. Car il savait, aussi, que le réveil du premier numéro un de cette année est des plus terribles. C'est d'ailleurs grâce à ses coups droit, son « arme fatal », ses montées au filet, ses belles volées et ses coups qui font mal au moment qu'il faut, que notre champion a fait la différence dans le deuxième et le troisième set pour s'imposer par 2 manches à 1. Il faut dire qu'El Aynaoui a laissé le meilleur de son tennis pour la fin. Et ce n'est pas Canas qui dira le contraire «Younès est un grand joueur. Il a développé, aujourd'hui, son meilleur tennis depuis le début du tournoi». Grâce à cette victoire, le champion marocain a empoché 35 points et refait par la même son entrée dans le top des 10 meilleurs raquettes du monde. Désormais 8e au classement de l'ATP. Un classement qui va lui permettre d'entamer le tournoi de Monte-Carlo sur les chapeaux de roues…aux côtés de son compatriote Arazi.