La 57-ème édition du Festival de Cannes, qui s'ouvre mercredi, reste manacée par le mouvement social entamé depuis plusieurs mois par les intermittents du spectacle qui réclament l'abrogation de la réforme de leur assurance-chômage. La 57-ème édition du Festival de Cannes, qui s'ouvre mercredi, reste manacée par le mouvement social entamé depuis plusieurs mois par les intermittents du spectacle qui réclament l'abrogation de la réforme de leur assurance-chômage. Une rencontre prévue mardi entre la direction du festival et les représentants des intermittants va se pencher sur la forme et l'ampleur du mécontentement à exprimer par les concernés, sans toutefois empêcher le bon déroulement de la plus grande manifestation cinématographique du monde. La directrice générale du Festival, Véronique Cayla, a ainsi estimé sur France Inter que les objectifs des intermittents et de sa direction "ne sont absolument pas incompatibles". "Il n'est absolument pas question d'annuler le festival", a-t-elle dit, en insistant sur les bonnes relations avec les intermittents du spectacle, placées sous le signe de l'ouverture du respect mutuel. Un certain nombre de réalisateurs présents au festival cette année, comme Agnès Jaoui, Tony Gatlif ou Perdro Almodovar, ont par ailleurs apporté leur soutien au "combat des intermittents". Ils estiment que les propositions du gouvernement pour résoudre le conflit avec les intermittents sont "malheureusement insuffisantes". Le gouvernement français, tout en mobilisant plusieurs unités des forces de l'ordre pour intervenir en cas de manifestation des intermittents, a assuré vouloir faire un "geste" pour éviter tout dérapage. Le ministre de la culture et de la communication, Renaud Donnedieu de Vabres, a ainsi annoncé la création d'un fonds spécifique de 20 millions d'euros destiné aux situations d'urgence et invité l'Unedic à faire également un geste d'ici à mercredi, jour de l'ouverture du festival.