L'accélération du processus de libre-échange entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb dépend en grande partie de la volonté de ces derniers de réduire les barrières inter-régionales. Pour les hauts responsables américains, les obstacles qui entravent le libre-échange entre les Etats-Unis et les pays du Maghreb ne peuvent disparaître du jour au lendemain. Selon eux, ces obstacles ne peuvent être levés sans la concrétisation d'un marché régional plus vaste. Cela ne peut qu'avoir des avantages sur la consolidation des échanges commerciaux avec les Etats-Unis. En effet, favorisant l'intégration inter-régionale, chacun des pays de la région offre un environnement incitatif pour les investisseurs. Supposant qu'un opérateur américain décide d'investir au Maroc, il voudrait savoir s'il aura un accès libre de toute barrière aux marchés voisins pour les importations et les exportations. D'où la méfiance légitime de certains investisseurs étrangers. Pour l'heure, le Maghreb est une région économique dysfonctionnelle. Ce qui n'encourage pas les opérateurs internationaux de franchir le cap. Si l'on prend l'exemple d'autres espaces régionaux qui ont réduit les barrières inter-régionales, il s'avère que les échanges se sont démultipliés. A titre d'exemple en Europe, 60% des échanges économiques s'effectuent entre les pays de la région. Si le Maghreb a été pendant longtemps en marge de l'économie mondiale, il a tout intérêt aujourd'hui de créer des opportunités d'investissement. L'objectif étant de réaliser une croissance économique beaucoup plus importante. Cette région offre un potentiel énorme, mais il se trouve qu'à cause des considérations politiques, elle n'arrive toujours pas à s'insérer dans l'économie mondiale. Faut-il rappeler que les économies les plus dynamiques sont celles qui ont compris l'intérêt de l'intégration régionale pour assurer leur compétitivité au niveau mondial.