Bienvenue en Indonésie. Ici, dans cette ancienne colonie hollandaise, composée de 13 000 îles, dont Java, Bornéo et Sumatra, qui abritent souvent des jungles impénétrables, le jeûne est observé par plus de 90% de la population. Connue pour sa gigantesque mosquée Istiqlal, Djakarta, capitale de l'Indonésie est située sur l'île de Java. Dans cette ville, le Ramadan plonge, dans une même ferveur, religieuse plus de 300 ethnies différentes qui s'adressent au Ciel à travers 250 idiomes. Avec une telle diversité, la rupture du jeûne se transforme en un festival de goûts et de saveurs. Les boissons sont nombreuses. Entre autres, le Lassi, boisson d'origine indienne à base de yaourt, le Café (Kopi), le lait (produit de luxe) et même le thé. Pour cette dernière boisson, les nuances sont nombreuses, allant du teh melati (thé au jasmin), au teh panas (thé chaud), en passant par le teh manis (thé sucré), le teh dingin (froid) et le teh tawar (sans sucre). Il y a tout d'abord, la cuisine de Sumatra, très épicée avec, entre autres exemples, la fameuse Nasi Padang, la spécialité sumatraise la plus à connue à l'étranger. Elle est à base de riz à la vapeur, de morceaux de poulet et de viande, de poisson, de crevettes, d'œufs et d'épices exotiques. Ceux qui manifestent quelques réserves vis-à-vis du poulet peuvent se rabattre sur le Gulai Kambing, un succulent fricassé de mouton mélangé avec des épices cuites lentement et à feu doux dans du lait de noix de coco. Les influences animistes, hindouistes et bouddhistes, encore très fortes ajoutent à la sacralité du jeûne. Plusieurs cérémonies et des rituels qui laisseraient pantois l'heureux habitant de Derb Sultan, sont organisés en l'occasion. Les manuels touristiques vantant les destinations touristiques comme Java et Sumatra ont beau insister sur le caractère modéré de l'Islam indonésien, ici on ne badine pas avec les interdits. Certains groupes radicaux jouent à la police des mœurs et patrouillent en permanence durant le Ramadan à la recherche de bars, discothèques, billards ou salons de massages encore ouverts. De tels endroits sont sommés immédiatement de fermer sinon ils sont mis à sac. Une agressivité récente qui a poussé le gouvernement à appliquer une loi prévoyant des restrictions pour certains lieux, cibles favorites des intégristes. En fait, ces manifestations violentes ne sont que le signe visible d'un problème de fond: l'islamisation de la société indonésienne. La Constitution de 1945 qui professe le monothéisme sans privilégier l'Islam est battue en brèche par les radicaux nouvelle tendance par rapport aux traditionnelles structures musulmanes du pays. Un rapport du Sénat français constate que «les références à la religion se font de plus en plus fréquentes et nombreuses dans la vie politique et sociale ». L'observation des rites se fait plus rigoureuse, le port du foulard se généralise, y compris chez les jeunes. Dans les universités où toute activité politique et syndicale est proscrite, les sièges des associations musulmanes s'avéraient être les seuls lieux de réunion et d'échange pour les étudiants. A ne pas faire en Indonésie Conseils pratiques tirés de quelques guides de voyages pour les candidats à la découverte de ce pays de 250 millions d'habitants. – Discuter avec les mains sur les hanches signifie que vous défiez votre interlocuteur ou vous voulez vous battre avec lui. – Montrer une personne avec l'Index, préférer le pouce ou la main toute entière. – S'asseoir par terre, la plante des pieds tournée vers votre interlocuteur. – Montrer de l'affection en public comme s'embrasser, s'enlacer ou danser de très près. – Pénétrer dans un temple balinais sans Sarong autour de la taille ou jambes nues et bras nus dans une mosquée. Dans les deux cas, ôter vos chaussures. – Manger, donner ou prendre quelque chose de la main gauche est considérée comme impur. – Demander du sel ou du poivre, ce qui signifierai que le cuisinier n'a pas été à la hauteur de votre exigence culinaire. – Demander son chemin à quelqu'un qui l'ignore. Les indonésiens préfèrent vous faire perdre du temps plutôt que de dire qu'ils ne savent pas. – Donner de l'argent aux mendiants.