Avec 350.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année, et un million de malades, le lymphome non hodgkinien est un des cancers les moins connus et dont le développement est pourtant un des plus rapides. «Selon mon expérience, les gens ne sont tout simplement pas conscients du lymphome et de ses symptômes, explique le Pr Saïd Benchekroun, chef du Service d'Hématologie et d'Oncologie pédiatrique à Hôpital 20 août à Casablanca. Dans ce type de cancer, il est vital de porter un diagnostic précoce et d'apporter une thérapie appropriée. Si les patients sont traités tôt, un bon nombre d'entre eux pourront vivre heureux et en bonne santé. Nous devons aider les gens à reconnaître les signes de cette maladie mortelle pour qu'ils puissent demander l'aide de leur médecin». Le lymphome est un cancer du système lymphatique. S'ils ne sont pas traités, certains types de lymphomes peuvent être mortels en six mois. Mais certains lymphomes peuvent être guéris s'ils sont rapidement et bien pris en charge. Gonflement indolore dans le cou, l'aisselle ou l'aine, sueurs nocturnes, fièvre, perte de poids, fatigue, toux, dyspnée (difficulté de la respiration) et des frissons persistants dans tout le corps, les symptômes les plus communs de ce lymphome se confondent souvent avec ceux d'états moins graves, comme la grippe, la tuberculose ou la fatigue, et n'amènent pas les patients à consulter rapidement un médecin. C'est pour ces diverses raisons que l'association «Lymphoma Coalition» a décidé de lancer une campagne mondiale visant à aider les gens à reconnaître les symptômes du lymphome, afin qu'il puisse être dépisté à temps, augmentant ainsi les chances de guérison. Lors de la première Journée mondiale du lymphome, le 15 septembre à New-York, la «Lymphoma coalition» a, pour capter l'attention du grand public, invité Rob Lowe, vedette américaine de la télévision et du cinéma, à parler du lymphome et des conséquences qu'il peut avoir sur une famille. « Ma vie, et celles de nombreuses personnes, dans le monde, ont été touchées profondément par le lymphome. Lorsqu'on a diagnostiqué, chez mon père, un lymphome non hodgkinien, nous étions tous en état de choc. Comme bien d'autres personnes dans le monde, nous n'avions jamais entendu parler de cette maladie qui peut être mortelle. En sensibilisant davantage de gens, la Journée mondiale de sensibilisation au lymphome espère sauver des vies en hâtant le diagnostic pour permettre une thérapie appropriée», a déclaré Rob Lowe, lors du lancement de l'événement à New York. Au-delà du cas médiatique du père de Rob Lowe, c'est tout un réseau de groupes de patients dans le monde, qui s'est mobilisé pour lancer la Journée mondiale du lymphome. Au Maroc, en se basant sur des données épidémiologiques mondiales en l'absence de statistiques locales, on évalue à 7.500 le nombre de malades, et à 1.500 le nombre de nouveaux cas chaque année. La plupart meurent sans que leur cancer ait pu être diagnostiqué à temps. Communiqué