Portrait. Victime d'un accident de circulation, le sociétaire du WAC, Karim Zerouali, quitte momentanément la scène du basket-ball national pour subir des soins. Karim, 23 ans, est l'un des rares joueurs de basket-ball à avoir impressionné plus d'un et ce, dès son plus jeune âge. Petit-fils du résistant, feu Allal Ben Abdellah, ce jeune champion porte le nom de son père le colonel major, Zerouali. Profil d'un basketteur, Karim a, déjà, pratiqué plusieurs disciplines sportives : tennis, équitation et football, avant d'embrasser, une fois pour toutes, la grosse balle orange. Cet amour, il l'a acquis lorsqu'il était à la mission culturelle française où Il assistait, de temps en temps, à des projections sur les matchs de la NBA. Après quoi, il a intégré les jeunes du Hassania d'Agadir. Un club au sein duquel il a fait preuve d'une discipline exemplaire et avec lequel il a remporté le titre du champion du Maroc, catégorie des cadets. Et c'est au Complexe sportif Mohammed V, à Casablanca, que Zerouali a attiré l'attention du public. Celle des techniciens aussi. Ces derniers lui prédisaient un avenir prometteur. Un joueur de la race des Hachad, Seyad, Houari, Allal…Karim était aussi pétri de qualités techniques, physiques et doté d'une technique affûtée que ce soit dans le rebond offensif ou défensif. Contraint de déménager à Casablanca pour poursuivre ses études au lycée Lyautey, Karim a intéressé plusieurs clubs casablancais, notamment le TSC qui s'est finalement attaché ses services en tant que junior et senior par sur-classement fort en 1998, où il a été appelé en équipe nationale Espoirs pour participer au championnat arabe des moins de 22 ans à Soussa en Tunisie. Auteur d'une bonne prestation, il a, à lui seul, inscrit 40 points face aux Algériens. En 1999, il remporte avec son club, le TSC, la coupe du Trône de la Ligue de la Chaouia et le championnat du Maroc Juniors. Au début de la saison 2000, Karim change de destination pour signer au RCA. Avec son nouveau club, il va se distinguer comme l'un des meilleurs éléments. L'année d'après, le Raja a traversé des moments difficiles ce qui a obligé Zerouali à rejoindre le WAC. Et c'est là où la nouvelle recrue s'est imposée aux côtés de Ayadi de Jamali pour constituer un groupe widadi solide et efficace. Cependant en 2002, après son retour de France, où il a passé avec succès plusieurs examens scolaires, Karim a entamé le championnat en ne jouant que deux matchs. La saison suivante, alors que la famille widadie s'apprêtait à effectuer un déplacement pour jouer le CODM, ce dernier a été victime d'un accident de la circulation. Il est resté deux semaines dans le coma. Un coup dur pour le basket national, en général, et le WAC, en particulier, qui comptaient beaucoup sur les prouesses de ce jeune joueur. Par la suite, Karim a été transporté d'une clinique de Casablanca vers l'hôpital militaire de Rabat, où il a été hospitalisé jusqu'à ce qu'il ait repris conscience. Il a, par la suite, rejoint son domicile pour suivre des séances de rééducation et des contrôles médicaux spécialisés. À signaler que Zerouali a effectué un voyage en France pour les dernières consultations le 21 mars dernier. Actuellement, il se porte parfaitement bien. Il a récupéré plus de 70 % de ses moyens techniques et physiques. Désormais, Karim se prépare sérieusement pour retrouver sa forme habituelle dans le seul et unique but de réintégrer le groupe widadi.