Le costume droit ou ajusté se décline à l'infini au gré des collections mais avec un même souci de rigueur chez Helmut Lang ou Dior Hommes. Le baggy devient minoritaire au profit d'un pantalon cigarette, droit ou un peu ample. Jean-Paul Gaultier se fait remarqué par l'instar du gilet masculin qui est plus décontracté chez lui. Mais avec Martin Margiela cela devient trompe-l'oeil sur un t-shirt. Tom Ford et YSL Rive Gauche jouent avec le pull fin à col roulé qu'on avait oublié depuis une trentaine d'années. On retrouve une large variété de manteaux droits ou longs, entre laine, cachemire et cuirs chez plusieurs créateurs de mode très connus: Dior, Smalto, Givenchy...On préconnise que les cabans, les parkas et les duffle-coats seront incontestablement les vedettes de l'hiver prochain grace à l'allure plus jeune qu'ils conferment. D'autres créateurs comme Jean-Charles de Castelbaiac, Marc Jacobs ont choisi la veste d'ouvrier. De la même manière, on peut parler des choix de Dior, Mrgiela ou Véronique Branquihno. Pour eux, le perfecto reste en cuir combiné avec de la laine. Pour bien apprécier les habits, on ne doit pas oublier la couleur. Les dieux de la mode masculine se sont arrêtés sur le noir, le gris anthracite et le marron. Mais cela ne veut pas dire qu'on ait entièrement exclu les notes vives inhabituelles du vestiaire masculine. Par exemple Vuitton se présente avec un pull cachemire rose et Hermes va plus loin encore avec le fuchsia, rayures tennis et autres carreaux anglais très classiques. Le velours satin doux ou côtelé, qui signe son grand retour, accueille de grosses fleurs multicolores chez le Japonais Yohji Yamamoto. Avec Dries Van Noten, Paul Smith et Rykiel Hommes, la couleur est reine, comme un élément supplémentaire de la décontraction. Le créateur belge, par exemple, mélange une queue-de-pie orange avec un t-shirt long rayé emprunté au rugby et un pantalon bleu. En ce qui concerne la mode, c'est le détail qui règne. L'une des grandes tendances est le detail soigné. Hussein Chalayan, avec sa collection à l'esprit voyageur nous montre combien il est important, le détail. Les bijoux accrochés autour du poignet de l'homme Hedi Slimane font de lui une rock star. L'hiver prochain, l'homme Louis Vuitton sera toujours chic, mais on ne l'imagine pas une minute à Wall street. L'Américain Marc Jacobs le chausse de rangers et l'équipe d'une plaque d'identification autour du cou. Le pas est déterminé, la veste ou le manteau reporter multipoches devient indispensable de même que le sac caméra bien arrimé autour du torse. Cet homme-là ne sait pas à l'avance de quoi sera faite sa journée, alors il multiplie les épaisseurs de matières toutes nobles: manteau de cachemire et laine, gilet de coton ciré, trench de coton doublé cachemire, chemise de coton, débardeur, pantalon de laine rayure réfléchissante. Ne manque que le pyjama glissé en dessous d'un jean, vu sur d'autres modèles. Le soir, l'allure est résolument décontractée avec des vestes smoking en velours qui se portent sur des chemises «grands-pères» et des pantalons de coton. Daniel Faret joue avec le cuir: vieilli pour un manteau caramel, mélangé avec de la peau dans un ensemble blouson-pantalon, cousu «patchwork» pour un effet graphique sur un pantalon chocolat ou une veste ou encore sculpté façon espagnole noire. Les effets géométriques et optiques rythment les pulls, aux jacquards renouvelés, tandis que l'imprimé palmette du cachemire donne à l'homme Faret un air baroque. Le noir, enfin, est l'unique couleur du soir. Seule la matière diffère entre veste redingote damassée, chemise à lavallière, ou costume relevé par une pointe de fil lurex. Jean-Charles de Castelbajac a quant à lui déjà les yeux rivés sur les Jeux Olympiques. Les joueurs de hockey de la Fédération française des sports de glace ont été mobilisés pour assurer le spectacle. Donc pas de costume de ville ni du soir au programme. La collection était entièrement dédiée aux sports de glisse. Sérieux s'abstenir.