ALM : Qu'est-ce qui distingue cette troisième Rencontre des précédentes éditions? Ahmed Guennoun : Cette troisième édition a pris une dimension maghrébine. Car elle a connu la participation de groupes de musique marocains, algériens et tunisiens. Nous avons aussi invité un groupe espagnol pour y prendre part. Et nous avons, de ce fait, programmé un dialogue artistique entre la musique andalouse et le flamenco. Nous avons voulu, à travers la participation de tous ces groupes issus des pays frères et amis, prouver que l'art n'a pas de frontières. Comment expliquez-vous le choix de «La transcription musicale dans la préservation du patrimoine musical andalou» comme thème de la conférence d'ouverture de cette Rencontre? Les travaux de cette conférence scientifique et culturelle traitent d'un thème d'actualité et d'une grande importance. Nous avons ainsi voulu attirer l'attention sur le danger qui menace ce patrimoine musical traditionnel, par l'altération et la déformation des Noubas et Majazat. Les travaux de cette conférence ont été encadrés par le chercheur Youssef Chami. Lequel a fait le point sur la transcription musicale et son rôle pour protéger le patrimoine musical arabo-andalou de la disparition et la déformation. Qu'en est-il de la participation de la femme dans cette troisième édition? A l'instar des deux dernières années, cette Rencontre se distingue aussi par la participation des plus belles voix féminines. Nous sommes fiers d'avoir Aouatif Bouamar, artiste et enseignante au conservatoire de Tanger comme membre actif et conseillère artistique de l'Association Nassaim Al Andalous. Elle s'occupe au sein de notre association de l'encadrement des jeunes amateurs de la musique andalouse. Quelle est la place de cette Rencontre par rapport aux autres manifestations culturelles et artistiques organisées au cours de chaque année à Tanger ? Cette Rencontre se distingue par sa tenue au fil de ses trois éditions pendant le printemps. Elle a réussi à se faire une place parmi d'autres manifestations organisées à Tanger, telles que le Festival du Madih et Samaâ, «Mawlidiyat» et Tanjazz. L'organisation de cette Rencontre annuelle permet à notre association de renforcer sa contribution dans la protection du patrimoine musical arabo-andalou.