ALM : La Galerie 38 vous rend hommage à travers l'exposition «Bouchta El Hayani. Retour aux sources» organisée du jeudi 9 février au jeudi 16 mars. Parlez-nous en… Bouchta El Hayani : Il s'agit d'une rétrospective de travaux à partir des années 70 jusqu'à aujourd'hui. La cinquantaine de toiles exposées tracent un panorama général de mes œuvres qui éclaire sur la peinture en général. C'est aussi une histoire de la personne Hayani qui est présentée en passant par l'abstraction à la figuration, y compris le changement de palettes et de couleurs. L'exposition porte l'appellation «Bouchta El Hayani. Retour aux sources». Comment se manifeste ce flash-back à travers vos œuvres? L'œuvre raconte l'artiste depuis sa naissance jusqu'à aujourd'hui. La personne de Hayani de 70 s'est métamorphosée. Alors, ces changements sont reflétés dans mes œuvres. Même au niveau des matières, le choix répond à des besoins. Le début s'est fait avec le crayon, puis il y a eu le passage à la peinture à l'huile, mais du moment que celle-ci met beaucoup de temps à sécher, j'ai eu recours à l'acrylique. Par ailleurs, je suis contre l'étiquette parce que la peinture va au-delà. Il est vrai qu'on s'intéressait dans certaines époques aux paysages, à des couleurs et matières. Mais à travers mon parcours, on peut trouver tout cela. Donc, dans cette exposition, je présente la synthèse de tout ce que j'ai fait sans perdre de vue qu'un artiste-peintre est marqué par la société où il vit. Donc, est-ce des valeurs que vous tentez de véhiculer à travers vos toiles ? Un artiste n'est pas un prophète. La peinture est un moyen d'expression. Personnellement, je suis à l'aise avec les crayons et les couleurs qui ne me trompent pas. D'autant plus que dans la peinture on se montre nu, tout passe y compris les choses voulues et non voulues. Contrairement aux mots qui me trahissent bien que je sois dans l'enseignement. Quand je parle j'essaie de trouver des mots, chose qui ne se fait pas dans la peinture.