ALM: En tant que jeune artiste, que peut vous apporter votre participation à ce treizième Festival national du film de Tanger? Sanaa Mouziane : Je participe à cette treizième édition grâce à mon rôle Zahra dans le film historique «L'Enfant Cheikh», programmé en compétition. Ce festival, considéré comme l'un des plus importants événements cinématographiques au niveau national, constitue pour moi un lieu de rencontre avec les réalisateurs marocains. Cet événement qui connaît la programmation de vingt-trois longs métrages en compétition, prouve que le cinéma marocain se porte bien. Et en tant qu'artiste résidant à l'étranger, il me permet en effet de renouer avec le milieu artistique marocain et de voir les dernières productions cinématographiques nationales. Qu'est-ce qui vous a poussée à jouer le rôle de Zahra dans le film «L'Enfant Cheikh»? Ma participation à «L'Enfant Cheikh» m'a permis de vivre une belle expérience avec l'équipe de ce film, dirigée par le grand réalisateur Hamid Bénani. J'ai réussi, grâce à cette participation, à interpréter un personnage nouveau d'une femme sévère et autoritaire. Je joue en fait le rôle de la belle Zahra. Celle-ci réussit, grâce à son influence sur son époux Cheikh, d'être une femme de pouvoir à laquelle revient la prise de décision. Son comportement envers son fils adoptif, incarné par Omar Loutfi, fait de Zahra un personnage complexe et difficile à jouer. J'ai dû ainsi utiliser une voix de doublure bien adaptée au personnage autoritaire et sévère que j'interprète dans ce film. Comment expliquez-vous votre interprétation des scènes osées dans la plupart de vos rôles? Je trouve que le film «L'Enfant Cheikh» ne comporte pas de scènes osées et décevantes. Personnellement, j'impose des lignes rouges et je n'accepte pas d'être filmée nue. Comme je viens de le dire, mon rôle dans «L'Enfant Cheikh» est complexe et demande un peu d'audace. Je dois réussir à me faire aimer et désirer par mon fils adoptif. Quelles sont vos nouveautés? J'ai participé avec une pléiade d'artistes égyptiens tels que Ahmed Bedir, Mirihane, Mohamed Ramadan dans le film «Al Khourouj» (La sortie) du réalisateur égyptien Hicham Issaoui. J'interprète le rôle d'une jeune fille égyptienne voilée, issue d'un milieu populaire et qui aime son voisin chrétien. Malgré les tensions confessionnelles qui existent en Egypte, on essaie de montrer à travers ce film la cohabitation ancestrale qui existait entre les coptes et les musulmans. Y a-t-il un projet de film? Je suis en train d'étudier une proposition de jouer dans un téléfilm. Je n'ai pas encore donné mon accord pour y participer.