Football. Blessé à la cheville, mardi dernier, lors du quart de finale aller de la Ligue des Champions, le fabuleux David Beckham pourrait être de retour parmi les Red Devils. L'atout indispensable de toute l'Angleterre se remet en marche. Après le dangereux tacle qu'il a subi mardi de la part de Diego Tristan dans les arrêts de jeu de la rencontre remportée 2-0 par Manchester, le retour du capitaine de l'équipe de Manchester et de la sélection nationale d'Angleterre est attendu avec impatience. «Il pourrait être de retour la semaine prochaine», a déclaré le manager de Manchester Alex Ferguson sur le site Internet de la BBC. Le retour rapide de Beckham serait une bonne nouvelle pour les Mancuniens qui devront faire face, lors du match retour, la semaine prochaine, aux absences conjuguées de Paul Scholes (suspendu), Roy Keane et Juan Sebastion Veron, tous blessés. Il s'agit d'un élément aussi important pour son club qu'indispensable pour l'Angleterre. C'est le capitaine Beckham, et personne d'autre, qui a qualifié la sélection anglaise pour le Mondial-2002 en Corée du Sud et au Japon, grâce à un match énorme contre la Grèce (2-2), conclu par un coup franc victorieux dans les arrêts de jeu, en pleine lucarne, évitant ainsi à son équipe la loterie des barrages. «Capitaine Colosse», Capitaine Merveille», Le chevalier blanc», Le héros absolu». Tels sont les titres dont la presse anglaise a abondé. Une presse jamais avare de superlatifs quand il s'agit de «Becks». Le joueur a payé ensuite ces efforts incroyables au sein d'une équipe souvent moyenne, qui avait profité au mieux des centres parfaits du capitaine, mais aussi de sa nouvelle envergure comme leader. Depuis que le brassard de capitaine lui a été confié par Peter Taylor, lors d'un match amical contre l'Italie en décembre 2000, et que l'expérience a été prolongée par Sven-Goran Eriksson, dès son arrivée au début de 2001, le Space boy ne fait jamais de déclarations tonitruantes, mais il montre toujours l'exemple sur le terrain et donne confiance à ses partenaires. «Il s'est littéralement vidé en donnant tout pour l'Angleterre, dans les derniers matches de qualification pour la phase finale de la Coupe du monde», a confié Sir Alex Ferguson au début de l'hiver. «Les gens se sont extasiés, à juste titre, en le voyant jouer pour son pays, mais il paye aujourd'hui tous les efforts consentis lors des trois derniers matches contre l'Allemagne, l'Albanie et la Grèce». Ferguson a alors laissé Beckham, 26 ans seulement, se reposer, le temps d'être nommé «personnalité sportive de l'année» par les téléspectateurs de la BBC, la chaîne publique britannique, et de recueillir les louanges du ministre britannique des Sports, Richard Caborn, pour qui Beckham «doit servir d'exemple pour les jeunes». En plus de ses campagnes publicitaires pour des lunettes de soleil et une chaîne de grands magasins, Beckham pourrait donner bientôt son nom à un nouveau diplôme centré sur la connaissance du sport, pour inciter les jeunes à ne pas quitter l'école prématurément. Des jeunes qui seront rivés à leur téléviseur en juin prochain, pour regarder jouer le «Beckham Boy» de l'Angleterre.