Bien qu'il ait très tôt occupé la première place au classement des ventes de véhicules tout-terrain en Allemagne, le Tiguan n'a connu qu'un succès mesuré –pour ne pas dire moindre– face au grand frère Touareg. Les raisons ? Probablement pour son regard timide et très (trop) policé, ainsi que son intérieur pas assez équipé dès le premier niveau. Aujourd'hui, ces deux critiques ne peuvent plus être formulées, puisque le «Tiguan nouveau» est là et il s'annonce même comme l'un des grands crus de 2012. Du moins dans l'un des cépages les plus en vogue actuellement, celui des 4×4 compacts. Car cette fois, le design de la face avant est droit, net et expressif. Puis surtout, la parenté stylistique avec le Touareg est évidente. Ainsi, la calandre reçoit deux doubles lamelles chromées et voit ses lignes horizontales subtilement se prolonger sur les côtés, à travers des projecteurs aux contours droits. Ces derniers, par leur bandeau de LED intégré, constituent l'élément le plus marquant résultant de ce restylage et donnent au Tiguan une touche de sophistication bienvenue. Eux aussi redessinés, les feux arrière adoptent une forme qui les rapproche du Touareg, surtout le soir quand apparaît une signature lumineuse caractérisée en double «L». Le profil général évolue peu et reste même dans la continuité puisque, seules de nouvelles jantes en alliage léger distinguent la silhouette du nouveau Tiguan par rapport à la génération précédente. À noter que dans la gamme importée par la CAC, les jantes en aluminium (de 17 pouces) figurent toujours dans la dotation de base retenue. Ceci étant, l'équipement standard du Tiguan s'est considérablement enrichi. D'abord, en termes de présentation intérieure, avec l'adoption (de série) d'une sellerie mixte mêlant tissu et Alcantara, ainsi que quelques inserts en aluminium. De même, l'instrumentation devient plus chic, puisque l'ordinateur de bord profite désormais d'un affichage multifonction en couleurs. Cela, sans omettre de souligner que l'agencement de la console centrale a été revu comme en témoigne le réagencement des commandes de la climatisation. Objectif : plus d'ergonomie, et là encore, rapprocher le cockpit du Tiguan avec celui du grand frère Touareg. Ensuite, cette montée en gamme se traduit par l'adoption de nombreuses sophistications de confort et de sécurité. C'est le cas du système de détection de fatigue (du conducteur), du contrôle de la pression des pneus, du détecteur de pluie, de l'allumage automatique des phares avec l'éclairage temporisé de parking (coming home/leaving home), du rétroviseur jour et nuit, ainsi que de l'autoradio CD-MP3 à 8 HP et entrée USB compatible avec un iPod. Tous ces équipements en plus de ceux plus traditionnels (voir encadré), se retrouvent d'office dans le premier niveau (finition Luxe). Quant à la deuxième finition (Executive), elle compte désormais l'aide intelligente au stationnement (Park Assist), des jantes de 18'', une prise 230 V à l'arrière, ainsi qu'un volant à trois branches avec palettes au volant. Ce dernier élément renvoie immédiatement au chapitre mécanique. Dans ce registre, deux choses sont à signaler. D'abord que le nouveau Tiguan ne sera disponible (hormis une commande spéciale) qu'en version à quatre roues motrices (4×4) et en motorisation diesel, en l'occurrence, le bien connu 2.0 TDI de 140 ch. Ensuite, et toujours concernant le Tiguan importé, ce moteur est strictement associé à l'excellente boîte automatique à double embrayage DSG. De ce fait, le 4×4 compact de Volkswagen reste bien armé pour une utilisation polyvalente, soit urbaine, autoroutière ou celle, aventurière d'une escapade en dehors des sentiers battus, mais de façon assez «soft». Car, il ne faut pas se leurrer, ce véhicule –comme la plupart de ses rivaux– n'est pas destiné à crapahuter sur les dunes du désert. Il y a d'authentique tout-terrain franchisseurs pour cela. Reste enfin à évoquer la question des prix (TTC), lesquels s'entendent de 369.000 DH pour le Tiguan Luxe et 439.000 DH pour la version Executive. Un positionnement qui se situe dans la fourchette supérieure du segment, mais qui se justifie amplement, ne serait-ce que pour au moins deux principaux arguments. D'une part, celui de l'équipement de base proposé et qui, du fait qu'il soit généreusement fourni, correspond en fait à une version intermédiaire chez la concurrence. Puis d'autre part et surtout, celui du blason arboré, VW étant une marque fiable, qualitative et surtout très prisée à la revente.