Dans la foulée des segments nouvellement crées, celui des citadines premium n'en est plus vraiment à ses balbutiements, puisqu'il a été inauguré voilà 10 ans déjà, par la Mini des temps modernes. Et justement, c'est bien le joli succès de cette petite anglaise naturalisée allemande qui n'a eu de cesse de faire des émules auprès de la concurrence. Après Volvo et sa C30, Alfa Romeo et sa MiTo, puis Citroën avec sa DS3, c'est Audi qui a fini par suivre le pas en enfantant l'A1. Une citadine à trois portes qui, comme la présente le constructeur aux anneaux, «concentre toutes les vertus de la marque sur moins de quatre mètres». On ne saurait le nier : l'A1 est une pure Audi. Cela se vérifie d'abord esthétiquement. I Un design typiquement Audi Pas besoin d'être un mordu de voitures ou un professionnel de l'automobile pour affilier l'A1 à la gamme Audi. Comme ses grandes sœurs, cette citadine affiche le minois typé des voitures badgées de quatre anneaux. Un emblème qui figure toujours en bonne place sur la fameuse calandre verticale dite «single frame», alors que les phares anguleux et illuminés d'une bande de LED achèvent de donner à l'A1 un faciès des plus expressifs. La partie arrière est de la même eau, avec notamment des blocs de feux assez similaires de ceux des Q3 et Q5. Droite et horizontale, la ceinture de caisse rappelle, elle, une certaine A3 de première génération. Pour autant, le profil de l'A1 ne manque pas d'originalité, surtout avec ses arches de pavillon pouvant –à la demande du client– recevoir une teinte différente du reste de la carrosserie, voire un habillage façon aluminium satiné. Autre caractéristique de cet arc de toit : il s'achève sur un montant arrière bien incliné, contribuant ainsi au dynamisme de la poupe, comme le fait d'ailleurs le becquet qui coiffe la lunette du hayon. I Un intérieur haut de gamme Ce dernier abrite un coffre de 270 litres. Un volume dans la moyenne du segment, qui plus est, peut être accru, une fois les dossiers de la banquette rabattus. On obtient alors une surface plane de chargement, d'une capacité de 920 litres (jusqu'au pavillon). On est bien d'accord : la petite A1 (3,95 m de long) n'a pas vocation à faire voyager des familles. Sa cible ? Des jeunes, sportifs et en majorité célibataires ou encore, des femmes de 30 à 40 ans qui l'utilisent comme deuxième, voire troisième voiture du foyer. Des profils de clientèle qui devraient être séduits par la présentation intérieure de l'A1. Au menu, un habitacle à la fois sobre et sportif dans la pure tradition de la marque d'Ingolstadt. En atteste la planche de bord qui, outre son volant à trois branches, ses matériaux de qualité et ses inserts chromés, fait un clin d'œil au coupé TT à travers ses quatre aérateurs ronds. Homologuée pour quatre personnes, l'A1 n'est pas plus habitable qu'une Volkswagen Polo. Logique, puisque (synergie et économie d'échelles obligent) ces deux autos partagent la même plate-forme. I Puissante et technologique Répartition des charges optimisée, poids contenu (environ 1040 kg), voies larges, tarage sportif des suspensions ou encore, contrôle dynamique de stabilité de dernière génération (ESP à blocage transversal électronique)… tels sont les ingrédients qui ont été mis à profit pour l'A1 afin de lui offrir un comportement routier de premier ordre. Mécaniquement, deux motorisations ont été retenues par l'importateur marocain. Il s'agit en diesel du 1.6 TDI de 105 chevaux accouplé à une boîte manuelle, et en essence, du 1.4 TFSI (turbo à injection directe d'essence) de 185 ch, strictement associé à la transmission automatique avec mode séquentiel S-Tronic. Preuve que cette dernière version s'adresse à une clientèle avertie, elle s'équipe non seulement du pack extérieur S-line, mais reçoit de série des freins avant ventilés. L'équipement est quant à lui décliné en trois niveaux : Attraction, Attraction Plus et Ambition. La dotation de base se limite à six airbags, la climatisation manuelle, l'autoradio CD (Chorus), le verrouillage centralisé à distance, les lève-vitres et rétroviseurs à commandes électriques, la banquette rabattable, le siège conducteur réglable en hauteur et les jantes en acier de 15 pouces. Les deux autres finitions sont plus étoffées, mais c'est bien à coups (et coûts) d'options et de packages que l'A1 peut s'embourgeoiser. Elle peut notamment s'équiper d'un système de navigation, d'un système d'accès et de démarrage sans clé, du système MMI, d'un toit coulissant panoramique, de sièges avant chauffants, d'une aide au stationnement, de jantes alu de 17 ou 18 pouces, de phares au xénon et même d'un assistant de feux de croisement. Disponible dans le réseau de la Centrale Automobile Chérifienne, l'A1 devrait contribuer à la croissance commerciale d'Audi au Maroc. Elle est en effet appelée à faire du volume et ce, malgré des prix allant de 235.000 à 320.000 DH (hors options). L'A1 n'est finalement pas donnée, ce qui ne devrait pas freiner ses ambitions de ventes. Il n'y a qu'à voir celles de ses rivales et notamment la Mini et la MiTo, sur lesquelles l'A1 a d'ailleurs calqué ses prix. Tout simplement.