ALM : Pouvez-vous nous parler de votre nouveau rôle dans le film français «Lueur»? Aïcha Assebbane : Il s'agit d'un long-métrage qui traite du phénomène de l'immigration clandestine et des problèmes que vivent au quotidien les sans-papiers en France. Le tournage de ce film aura lieu fin septembre prochain. J'y interprète le premier personnage de Sanaa. Il s'agit d'une jeune Marocaine, qui émigre en France pour assurer son avenir. Mais elle va se heurter à la réalité: elle ne va pas trouver un emploi stable en France. Sanaa sera repérée par la police française. Elle se voit peu de temps après, arrêtée et expulsée vers le Maroc. Que représente, pour vous, le fait de jouer aux côtés d'acteurs français dont la grande actrice Catherine Deneuve ? C'est la première fois que j'interprète l'un des rôles principaux dans un film étranger. Je suis heureuse de travailler avec le jeune réalisateur français Antonio Hébrard, qui s'est distingué par sa filmographie. Je suis aussi très fière de faire partie de l'équipe de ce long-métrage dont la grande actrice française Catherine Deneuve, qui interprète dans ce film le personnage d'Eva, une assistante sociale. Comment évaluez-vous votre expérience au cinéma marocain ? J'estime que mon expérience est modeste au cinéma marocain. J'ai participé à plusieurs courts-métrages et quelques longs-métrages marocains. Mais mon parcours artistique demeure marqué particulièrement par ma participation aux deux films marocains «Awlad Lablad» (Les gars du bled) de Mohamed Ismaïl et «Daâwa» (L'invitation) de Samira El Haimar. Quel est le personnage que vous avez joué et qui a marqué votre parcours d'artiste ? J'ai beaucoup aimé mon rôle de Chama dans le film «Jajuka» de Jean Frédéric. C'est le genre de personnage complexe et compliqué qui permet de mettre en valeur le talent du comédien. Le rôle de Chama m'a profondément marquée et m'a aidée à avoir beaucoup plus confiance en moi.
Ne pensez-vous pas que le fait d'habiter à Tétouan vous empêche d'évoluer dans votre carrière d'artiste ? J'habite avec ma famille depuis onze ans à Tétouan. J'ai pu pendant cette période aimer cette ville et m'adapter à ses habitudes et traditions. Et je ne pense pas que le fait d'habiter loin de Rabat ou Casablanca m'empêche d'évoluer dans ma carrière d'artiste.