ALM : Comment avez-vous rencontré votre épouse Houriya Zarzoun ? Mustapha Bourgone : Notre relation applique adéquatement le dicton «Le hasard fait bien les choses». En effet, notre amour est né d'une coïncidence. En 1984, j'accompagnais un ami chez des proches à lui. Une fois arrivé sur place, j'ai voulu rentrer chez moi sauf qu'une adorable dame (ma belle mère) a insisté pour que je reste déjeuner avec eux. Ainsi, sans rien prévoir, j'ai fait la connaissance de mon épouse. À l'époque, elle était âgée de 20 ans. Tout a commencé par un regard qui a fait naître en nous un sentiment inexplicable. Lors de la première rencontre avec sa famille, notre discussion a porté sur le groupe «Noujoum Borgone». Ils étaient de vrais fans, ce qui m'a permis d'être aisément admis dans leur clan (rires). Quelques jours après ce rendez-vous imprévu, j'ai dévoilé discrètement à mon ami mes sentiments envers sa cousine. Par la suite, mes visites chez ma future belle famille ont commencé à se multiplier. Je m'entendais très bien avec elle. Grâce à Dieu, nous sommes unis depuis une vingtaine d'année. Ce sont des gens formidables qui m'aiment plus que leur fille.
Ne serait-elle pas jalouse de cela ? Au contraire, cela lui fait énormément plaisir. Avant tout, ils admirent la personne qu'elle aime passionnément. Le fait d'être accepté par sa belle famille promeut la stabilité au sein du couple. C'est le cas de notre relation. Je n'ai jamais eu de conflit avec eux. Deux ans après notre rencontre, nous avons officialisé les choses par les liens sacrés du mariage. Tout le monde était ravi de notre union. Durant toutes ces années, nous baignons dans la sérénité et la prospérité. Nous sommes convaincus que nous avons fait le bon choix.
Qu'est-ce qui vous a marqué le plus chez votre épouse ? Mon épouse est la femme idéale que tout homme souhaiterait épouser. J'ai été fasciné par sa sagesse, son savoir-faire et sa modestie. D'ailleurs, je le suis toujours. Sa mère l'a éduquée de sorte à ce qu'elle soit une bonne gestionnaire, capable de satisfaire les besoins de sa petite famille. En effet, Houriya a bien saisi cela. D'ailleurs mon épouse et moi essayons continuellement à préserver cette éducation et la transmettre à nos enfants : Manar (18 ans), Mouncif (15 ans) et Ali (9 ans). Quoique la génération actuelle est un peu fainéante et aime faire les choses à sa guise.
Le métier d'artiste nécessite un déplacement constant. Est-ce que cela n'a pas eu d'impact sur votre vie conjugale ? Au début, cela a été un peu difficile pour elle. Mais grâce à sa sagesse, elle a compris que cela fait partie de mon travail. D'ailleurs, rares sont les périodes durant lesquelles je me suis absenté. Houriya m'accompagne dans mes voyages. Ce qui nous permet d'être toujours ensemble. De ce fait mon travail n'a jamais eu d'impact négatif sur notre vie conjugale. La confiance règne entre nous. Mon épouse sait parfaitement que je respecte mon art, ma famille et le peuple marocain.
Comment partagez- vous les tâches au sein de votre couple ? À vrai dire, je ne fais que réviser avec mes enfants leurs devoirs. Sinon mon épouse gère notre couple à plus de 80 %. Elle tend toujours à faire régner l'entente et l'équilibre au sein de notre petite famille. Chose que j'admire beaucoup chez elle.
Un dernier mot Le véritable trésor, c'est de trouver quelqu'un avec qui partager sa vie pour l'éternité. J'ai trouvé cette perle. Je souhaite que toute personne connaisse ce sentiment. Les principaux ingrédients de cette réussite sont le respect, la tolérance et l'entente.