Que ce 8 heures, 9h, 10h, 15h et surtout entre midi et deux, puis dès 16h30-17h : il n'y a plus d'exception, excepté lorsque la nuit est vraiment tombée et depuis longtemps. A quoi fait-on allusion ? La circulation pardi ! Le marché automobile augmentant principalement dans les deux principales capitales du Royaume –puis les facilités de financement aidant à cela–, rouler à Casa ou Rabat est carrément devenu un exercice infernal pour la plupart des conducteurs (les bons en particulier). Un sale quart d'heure pour leurs nerfs. Un calvaire pour ceux qui viennent d'avoir leur permis de conduire. Un supplice pour les voitures, qu'il s'agisse de leurs trains roulants ou de leurs organes de transmission. Le grossissement du parc automobile roulant à Casablanca engendre aussi, et le plus souvent même, une autre souffrance : celle du stationnement. Là encore, il faut jouer du volant en regardant dans tous les sens. Le radar de recul est devenu un instrument béni par beaucoup, alors que certains automobilistes (aisés) achètent volontairement des petites voitures pour rouler en ville et pouvoir les parquer plus facilement. Entre se frayer un parcours dans un carrefour et trouver une place dans un parking, ce sont tout simplement des minutes –et des précieuses même– qui s'envolent. Un temps mort, mais consumé sans avoir été dûment consommé. C'est simple, il faut désormais sacrifier toute une matinée ou un après-midi tout entier pour être vraiment à l'heure à un seul rendez-vous ! Que faire alors pour que nos boulevards soient moins surchargées ? Il ne faut pas trop se creuser les méninges et encore moins penser à des idées débiles comme celle de boycotter l'automobile. Il faut juste quelques bonnes initiatives, par-ci par-là. Quelque chose dans le genre «une journée sans voitures». Si, si, tout est possible. Il faudrait notamment prévoir que ce jour soit un samedi ou un dimanche, programmer des navettes pour ceux qui voyagent par train ou par avion ou encore, mettre en place des vélos de location… Et justement, à quand le «Vélib» au Maroc ? Un «Vélibidaoui» qui ferait ressembler nos artères à celle d'Amsterdam ou de Bruges. Peut-être en 2012, ou même avant cette échéance qui verra la mise en service du tramway à Casablanca. Un ambitieux projet qui devrait décongestionner pas mal d'artères de la grande métropole. A moins que le parc automobile tende plus à la prolifération qu'au renouvellement. Mais cela, c'est une autre histoire.