La pratique du vélo est le plus souvent associée aux loisirs, au sport, aux promenades, aux jeux, mais rarement au transport des personnes. Toutefois et depuis qu'il est utilisé comme mode de transport en ville, le vélo a présenté des dangers certains vu le nombre et le degré de gravité des accidents dont il a été pris à parti. De ce fait, il est considéré - à l'instar du piéton, des poussettes des bébés et des chaises roulantes pour handicapés - comme un mode de déplacement vulnérable, au milieu d'un trafic urbain dominé par les engins motorisés. L'autre contrainte inhérente au vélo vient du fait qu'il est plus fatigant et nécessite un effort physique, surtout dans une ville au relief assez irrégulier avec des pentes plus au moins coriaces. Un autre inconvénient c'est que le vélo est considéré comme un moyen de déplacement chaud (du fait que l'usager est obligé de pédaler et à cause de cet effort il transpire trop; surtout en été; exactement comme transpire un athlète en train de courir. Et pourtant, dans le contexte actuel caractérisé par la congestion, les bouchons, les files d'attente, le stress, les maladies dues à la pollution de l'air, et la cherté du carburant, le vélo présente des facettes salvatrices. Pour la majorité des déplacements urbains dont les distances ne sont que de quelques kilomètres, le vélo est le moyen de transport le plus rapide, le moins cher et le plus léger. Cela se confirme dans les heures de pointe; où le vélo passe au moment où le trafic stagne. Cela se mérite grâce à sa qualité extraordinaire d'adaptation à tous les terrains et à toutes les situations (ce n'est pas fortuit qu'il a pris le surnom de VTT = Vélo Tous Terrains). Oui, Tous Terrains dans la mesure où il utilise toute la voirie disponible, que ce soit la chaussée, les bandes cyclables quand elles existent, et le trottoir. Le vélo est le mode de déplacement utilisant la force physique le plus efficace: à distance parcourue égale, l'usager ne consomme que la moitié d'énergie que quand il marche. Le vélo est très bon même pour la forme physique. Il n'est pas nécessaire d'avoir une condition physique particulière pour se déplacer en vélo et ne demande pas un entraînement pour le faire, sachant que lui-même est le meilleur entraînement qu'on puisse pratiquer tout en faisant autre chose avec son temps. Grâce à la rupture avec la sédentarité, les cyclistes sont en général en meilleure santé et vivent plus longtemps que les autres. Hélas, il y a ce côté revers de la médaille qui n'enchante pas malheureusement et qui est lié à la probabilité trop élevée des risques à encourir par les utilisateurs du Vélo. La plupart des accidents qu'encourent les cyclistes dans les villes Européennes ont lieu sans voiture : le plus souvent à cause des collisions avec les piétons par le fait que les cyclistes sont autorisés à rouler sur le trottoir en même temps que les piétons. Une voie publique partagée qui n'est pas sans risque à cause de l'inattention des piétons et de l'inadvertance et la légèreté des jeunes cyclistes. Chez nous au Maroc, les accidents où des vélos sont impliqués sont dus soit au mauvais revêtement de la voirie (le plus souvent), soit au manque d'expérience de rouler au milieu d'un trafic qui ignore complètement l'existence de ce mode de transport soit à cause du non-respect des règles en usage sur les routes, les cyclistes n'étant pas astreints à connaître le code de la route. Certes, avec un peu d'expérience, on peut éviter les accidents en anticipant les trajectoires ou encore en se ménageant une sortie de secours par des réactions rapides et calculées. Mais le bon sens interpelle les aménagistes et l'intelligence des génies civiles à avoir beaucoup d'imaginations, à étudier sérieusement les trajectoires des cyclistes, à aménager des voies cyclables le long des artères qui présentent le maximum de dangers. Or le danger le plus dangereux pour le vélo est celui qui vient des collisions par l'arrière: ce risque est généralement très mal estimé par les cyclistes qui, du coup, adoptent des pratiques vraiment risquées pour tenter de réduire la distance. Être bien placé et visible, surtout la nuit, avec un éclairage portable, permet d'éviter ce type de collision. En ville, les accidents avec les voitures se produisent plutôt là où les trajectoires se coupent aux intersections. La plupart des cyclistes circulent sur les grands axes, mais on peut éviter leur circulation dense en choisissant un itinéraire privilégiant les petites rues ou les pistes cyclables existantes: là où il y aurait moins de monde et moins de pollution. En roulant à vélo, on contribue à diminuer les émissions de CO2. Le vélo a sa place dans la circulation : c'est un droit; mais un droit qui n'est pas toujours respecté par les automobilistes et les camionneurs. Mais que viennent faire les camionneurs dans la ville ? Dans les villes européennes, ils roulent sur les voies collatérales et sont interdits sur les voies axiales. Ensuite, ils se garent à l'entrée de la ville. Les meilleurs conseils que quelqu'un peut prodiguer à un cycliste est de lui dire qu'il devait commencer par s'entraîner à rouler sur un espace sans voiture : soit un parking désert ou une place piétonne. L'objectif est de se sentir totalement à l'aise, ne faire qu'un avec son vélo. Une fois au milieu de la circulation et le trafic routier, il devait se concentrer sur sa place par rapport aux autres usagers. * Pour conduire en sécurité, il faut pouvoir analyser l'ensemble des informations sur les conditions de la circulation à un moment donné. Ce n'est pas évident pour les enfants : leur apprentissage doit donc se faire sous la responsabilité d'un accompagnant. * À l'approche d'une route importante que celle sur laquelle on se trouve, ou sur laquelle il y a plus de circulation et des véhicules circulant à vitesse importante, regarder des deux côtés avant de s'engager pour vérifier que la voie est libre ; *Quand on modifie sa trajectoire sur la droite ou sur la gauche, toujours regarder devant et derrière pour vérifier si c'est possible et c'est sans risque. Indiquer son intention, par un signe bien visible à la main, aux autres usagers ; * À l'approche d'une intersection, se positionner en fonction de la direction que l'on va prendre : à droite si on va à droite, à gauche si on va à gauche, proche du centre si on va tout droit , * se positionner en fonction de sa vitesse relative à celle des autres usagers, entre les intersections : en stationnement, contre le bord, les lents à côté, les plus rapides sur la gauche, proche du centre. *Un bon positionnement est la compétence la plus importante à acquérir. Rouler là où on a la meilleure vue, où l'on est le mieux vu par les autres et en rendant ses intentions plus prévisibles et lisibles cela augmente la marge de sécurité. * Aux endroits où deux cyclistes peuvent rouler de front, se mettre à la place du deuxième cycliste à gauche ; sur une chaussée divisée en bandes de circulation (à condition qu'on roule à une vitesse raisonnable), se placer tout près du milieu de sa bande de circulation pour obliger les automobilistes à changer de bande. Par peur de la circulation, de nombreux cyclistes l'ignorent et se mettent, paradoxalement, en danger. * Il faut être vigilant par rapport aux comportements des autres: prévoir leurs erreurs, voir si mieux quand la visibilité est faible, faire très attention aux intersections, garder toujours à l'esprit que les chauffards et les ignares sont nombreux et rester vigilant pour ne pas être surpris par les comportements bizarres qui proviennent des conducteurs chauffards qui sont malheureusement beaucoup plus nombreux que les automobilistes sages. * Contrairement aux automobilistes enfermés dans leurs voitures, les cyclistes ont l'avantage d'être en contact direct avec l'environnement immédiat, et peuvent établir un contact visuel avec les autres usagers; indiquer leur intention avec un signe à la main; remercier un autre usager qui a prêté attention à sa présence; attirer toujours l'attention des chauffards et des ignares pour les obliger à se conformer à la règle. Cela permet de baisser le niveau d'agressivité entre les usagers en humanisant les rapports; en signifiant à l'autre qu'on voit bien son comportement. La question du code de la route fait débat parmi les cyclistes. De nombreuses associations d'usagers le trouvent trop inadapté à l'usage du vélo, laissant à chacun le choix de le respecter ou non. La réflexion la plus intéressante actuellement est la proposition d'une refonte du code actuel qui ne prend que peu compte des autres usagers de la route; ou évoluer vers un code de la rue sur le modèle européen par exemple.