Pour retracer les débuts de cette marque italienne, il faut remonter jusqu'en 1910, mais trouver des origines… françaises. En effet, cette année-là s'est constituée l'«Anonima Lombarda Fabbrica Automobili» (société anonyme de construction automobiles) et ce, à l'initiative d'un entrepreneur français, Alexandre Darracq, installé à Naples quelques années plus tôt. Mais parce que cette ville est plus loin que d'autres par rapport à la France (d'où provenaient les composants avec lesquels étaient montées les Alpha), l'homme décida de déplacer ses installations vers le nord, du côté de Milan. Mais après cinq années seulement, l'entreprise va mal. Si bien que pour éviter la faillite, Alfa cherche un repreneur. Et c'est un certain Nicola Romeo qui prendra ses destinées et lui donnera d'ailleurs la deuxième partie de son nom. Alfa Romeo va alors connaître alors une glorieuse époque, celle de l'entre-deux-guerres. Ses voitures racées extérieurement et à caractère sportif se caractérisent aussi par un très haut degré de perfection. De plus, les Alfa gagnent leurs lettres de noblesses à coups de succès en compétition. On pourrait ainsi citer l'Alfa Grand Prix 158, qui fut pilotée par le célèbre Fangio. Alfa monte en notoriété, mais il lui faudra attendre les années 50 pour atteindre une taille critique en termes de volumes de production. Un tournant qui se fera au détriment de son engagement sportif ce qui ne sera pas plus mal. Et pour cause. C'est à cette époque (1954) que voient le jour des modèles aussi mythiques que les Giuletta et Giuletta Sprint carrossée par Bertone. Commence alors une phase de prospérité commerciale et financière, mais qui ne dure malheureusement que quelques printemps. 1973 : le choc pétrolier n'épargne pas la plupart des constructeurs automobile européens comme Alfa. S'en suivra une série de difficultés, dont celles inhérentes à une gamme vieillissante et en panne de renouvellement. Et ce n'est autre que le groupe Fiat qui sera le repreneur (et sauveur) de la marque au trèfle et ce, en 1986. Le géant turinois profite alors de sa politique des plates-formes communes pour renouveler la gamme Alfa. Mais les déboires et partant, méventes des voitures Alfa, font replonger sa trésorerie dans l'incertitude. Il faudra attendre l'année 1997 pour assister au renouveau spectaculaire de la marque milanaise. Merci qui ? La 156, une berline belle, bien construite et convaincante auprès d'une clientèle du coup rajeunie. Aujourd'hui, Alfa Romeo a définitivement renoué avec son image de constructeur sportif et plutôt haut de gamme. Les dernières productions comme la 8C ou encore la MiTo en sont de parfaits exemples, en attendant l'arrivée en 2009 de deux grandes nouveautés : les 149 et 169, remplaçantes respectives des 147 et 166.