Quelques jours nous séparent du mois sacré du Ramadan qui occupe une place très importante dans la vie spirituelle et religieuse des musulmans. Cette année, le Ramadan commencera début septembre. Aux marchés casablancais la dynamique ne manque pas. On remarque déjà l'enthousiasme des femmes marocaines pour recevoir cet heureux événement. Les femmes s'activent pour choisir les produits alimentaires dont elles auront besoin pour préparer les petits plats qui font le bonheur des maris et des enfants. «Le Ramadan est le mois du marathon pour les femmes marocaines», déclare Hayat, femme au foyer. À Derb Omar comme à Kissariat de Derb Soltane de nombreuses femmes se pressent devant les marchands de «Chebbakia» pour acheter des quantités de cette délicieuse recette qui embellie la table du ftour tout au long du mois sacré en plus des dattes et de la «harira». Hasnaâ, une jeune maman rencontrée par ALM à la Kissariat de Derb Soltane, déclare : «Je suis une fonctionnaire, je préfère acheter «Chebbakia» «prêt-à-porter», c'est plus pratique pour moi. J'ai l'habitude de l'acheter chez Si Mohamed chaque année. Ce gâteau a un bon goût et ma famille l'apprécie beaucoup». D'autres femmes préfèrent acheter les produits de base pour préparer ce gâteau elles-mêmes. C'est le cas de Najat, femme au foyer qui a affirmé: «J'aime fabriquer Chebbakia à la maison, je n'apprécie pas celle qui se vend à la Kissaria. J'achète ce qu'il me faut et je prépare tout à la maison selon mon goût et celui de ma famille». Comme le cas de la «Chebbakia», «Selou» impose à son tour sa présence dans les préparatifs du mois sacré du Ramadan à côté d'autres éléments comme «Briwate» salés et sucrées, la «Bastilla», «Mlaoui , «Harcha», et d'autres. En effet, il ne faut pas oublier qu'avec le mois sacré plusieurs métiers saisonniers voient le jour en cette période. On peut citer à titre d'exemple, ces femmes qui vendent «Rghaif», «Beghrir», «Rezat El Kadi», «Batbout» et d'autres «Chehiwates» traditionnelles que les femmes qui travaillent n'arrivent pas à préparer elles-mêmes. Généralement les vendeuses se regroupent dans tous les marchés locaux et sur différentes rues. Elles se rassemblent avec leurs paniers et proposent de grandes quantités de leurs produits. Par ailleurs, plusieurs produits alimentaires connaissent une flambée des prix en ce mois sacré. Différentes femmes interrogées par ALM se plaignent de la rareté et la flambée des prix de certains produits alimentaires. En ce sens, Halima a indiqué que «la flambée des prix se limite au mois du Ramadan. Moi par exemple je ne peux pas me permettre d'acheter tous les produits dont j'ai besoin. Cette année le Ramadan coïncide avec la rentrée scolaire et comme vous le savez les demandes des enfants ne s'arrêtent pas». Ramadan est le mois de consommation par excellence, une réalité que personne ne peut négliger. Ahmed, un commerçant à Garage Allal, affirme que «grâce à Dieu, le marché connaît un dynamisme remarquable pendant tout le mois du Ramadan. On ne manque pas de clients tout au long du mois sacré. C'est la période de l'année qui connaît une hausse de la demande, et parfois la rareté de certains produits alimentaires, mais généralement les produits alimentaires de base sont disponibles sur le marché». Contrairement à ce qui a été avancé par les consommatrices, les commerçants affirment que les prix des produits sont convenables et accompagnent la hausse que connaît le monde entier. À ce sujet intervient Hossein, un autre commerçant grossiste : «Ramadan est un mois que nous attendons chaque année avec impatience. Les prix sont à la portée des clients, même si certains produits connaissent une légère augmentation à cause de leur rareté, on veille à mettre à la disposition de nos clients tous les produits dont ils ont besoin.». Au -delà des difficultés matérielles, les familles marocaines accueillent le mois du Ramadan avec une grande joie et fierté.