Lors de la cérémonie de clôture de ce concours international qui s'est déroulée, mardi 8 juillet au théâtre national Mohammed V à Rabat, en présence de plusieurs ambassadeurs et autres personnalités ainsi que des parents des lauréats, le Grand Prix de la 8ème édition du Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem a été décerné au pianiste polonais Fares Marek Basmadji (1er prix de virtuosité). Initiatrice du concours et présidente de l'association «Les amitiés musicales», Ghizlaine Hamadi a exprimé dans une allocution pour la circonstance sa reconnaissance et sa profonde gratitude à SM le Roi Mohammed VI, «protecteur de l'art et des jeunes talents» ainsi qu'à SAR la Princesse Lalla Meryem, présidente d'honneur du Concours. Elle a ajouté que son association s'est engagée à satisfaire et nourrir les espoirs des jeunes et à contribuer au «développement de l'art, miroir des peuples, à travers entre autres, la musique, langage universel». Plusieurs autres prix ont été octroyés lors de la cérémonie de clôture, outre le Grand Prix du concours. Ces prix représentent pour les jeunes pianistes, depuis la création du concours, une intronisation obligée où 143 lauréats se voient attribuer une quarantaine de prix spéciaux. Emouvants étaient ces concerts précédant l'annonce du prix de virtuosité, des petits musiciens et des génies de demain. Rien de plus charmant que d'écouter et de voir ces petites mains et les éventuels futurs doigtés, effleurer et interpréter dans une humeur rêveuse, étrange et fantastique, Mozart, puis Vamos ver Mulatinha de Villa Labos et Swine-Herd's Song de Bartok… Aucune volonté de puissance, mais plutôt une certitude et une immense tendresse qui se veut salvatrice et euphorique pour le monde d'aujourd'hui. Et dire que les arts et la culture ne peuvent pas sauver le monde ! Le lauréat du Grand Prix du concours, Fares Marek Basmadji, le pianiste Polonais a déclaré à la Map : «Cette récompense est une véritable reconnaissance de mon travail». Ce prix, il le doit à son enthousiasme communicatif et son interprétation véhémente de Rachmaninoff. Le second prix de virtuosité du Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem, est revenu à la fine délicate et puissante japonaise Taki Shirakawa. Quant au troisième prix de vituosité, il a été décerné à l'éclatante bulgare Irina Georgieva. En interprétant l'oeuvre de Rachmaninoff avec un jeu harmonieux, un éblouissant sens de l'architecture et une authentique intériorité, le jeune pianiste polonais Basmadji a réussi à éblouir et séduire le public. Lors de ce programme exigeant, le public a été submergé par des constructions sonores que le pianiste polonais installait patiemment et qui imposaient une ferveur croissante. Le jeu inouï, exact et sans la moindre fausse note des jeunes artistes, a invité le public à un voyage de découverte ou redécouverte des répertoires des plus illustres musiciens et compositeurs du monde de la musique classique. Organisée par l'Association «Les amitiés musicales», la huitième édition du Concours International de Piano Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem avait débuté le 1er juillet 2008 par un concert inaugural assuré par Adriano Jordao, pianiste portugais, Président du jury et par Théodor Paraschivesco, pianiste français, au théâtre national MohammedV à Rabat. Les épreuves du concours se sont déroulées du 1er au 7 juillet à la salle Bahnini du ministère de la Culture. Devant un jury international prestigieux composé de 12 éminents pianistes pédagogues et concertistes, 301 candidats de 28 nations ont participé à cette grande compétition pianistique. La huitième édition du Concours international de piano SAR la Princesse Lalla Meryem aurait été une leçon de musique mais aussi une leçon de vie. Les jeunes ayant participé à l'édition 2008 ont saisi cette occasion pour sculpter et imaginer, à leur manière, un monde rythmé aux belles sonorités de la musique. Un monde où seuls règnent et s'élèvent, à travers de belles sonorités, les voix de la paix et de l'amour.