Au Festival de Marrakech, le cinéma égyptien a été célébré en présence des ténors du 7ème art du pays des Pharaons. La 6ème journée du Festival international du film de Marrakech (FIFM) a été marquée par une cérémonie organisée en hommage au cinéma égyptien, qui fête cette année son centenaire. Lors de cette manifestation, qui s'est déroulée, mercredi soir, en présence notamment du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, un accueil chaleureux a été réservé aux scénaristes et artistes égyptiens par l'assistance constituée, en plus des professionnels marocains, d'un nombreux public. C'est par des applaudissements très nourris qu'a été accueillie la pléiade d'artistes et de cinéastes égyptiens, qui ont fait le déplacement à Marrakech. Ainsi, étaient présents les ténors Nour Cherif, Loublouba, Ahmed Ratib, Ahmed Badir, Youssra, Poussy, Ilham Chahine…Au rendez-vous, il y avait aussi les étoiles montantes comme Ahmed Hilmi, Khalid Nabaoui, Mouna Zaki, Khalid Abou Naja ainsi que les réalisateurs Said Saiid, Marwan Hamed, Oussama Fawzi et bien d'autres. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le directeur général du Centre national du cinéma égyptien, Ali Abou Chadi, a exprimé sa profonde gratitude à SAR le Prince Moulay Rachid, président de la Fondation du FIFM, pour cet hommage, unique en son genre, réservé au cinéma de son pays. Il a également exprimé ses vifs remerciements aux ministères de la Communication et de la Culture et au Centre cinématographique marocain (CCM) ainsi qu'aux responsables et au personnel de la Fondation du FIFM pour les efforts déployés pour l'organisation de cette manifestation honorant le 7-ème art égyptien. Il a aussi donné un aperçu sur la naissance du cinéma égyptien et l'évolution qu'il a connue, rappelant le rôle joué par le 7ème art dans la lutte contre la colonisation. Par la suite, M. Naciri a remis l'Etoile d'Or du Festival à Abou Chadi et à Marwan Hamid, auteur du film «Imarat Yakoubian» qui a été projeté à la fin de cette cérémonie. Par ailleurs, les artistes du pays des Pharaons ont appelé à la promotion de la coopération maroco-égyptienne dans le domaine cinématographique. Ainsi, l'acteur Izzat Al Allaili a plaidé pour la mise en place d'une stratégie dans la perspective de poser les bases d'une production cinématographique commune. «Les points communs qui unissent les deux pays sur les plans social, culturel et linguistique constituent une plate-forme idoine pour atteindre cet objectif», a-t-il déclaré, appelant au renforcement des liens entre les professionnels du secteur des deux pays, réalisateurs, producteurs et acteurs. Pour sa part, l'artiste Ahmed Ratib a souligné la nécessaire intensification des échanges des productions cinématographiques à même d'enrichir les relations culturelles bilatérales. «Cette amplification est à même d'être bénéfique pour le cinéma marocain, car elle lui ouvrira la porte devant le grand public et les cinéphiles égyptiens», a-t-il dit. «Les professionnels dans les deux pays doivent prendre l'initiative de poser les bases d'une coopération entre eux pour activer les décisions prises dans ce sens entre les responsables des deux pays», a noté de son côté la réalisatrice Iness Daghidi, avant de faire remarquer que le cinéma marocain a connu un grand saut en avant durant les dernières années et qu'il a pu imposer sa spécificité. Le critique cinéma Kamal Ramzi a, de son côté, rappelé que le cinéma égyptien a été découvert par les Marocains depuis le temps de la colonisation. Car, comme l'a relevé son collègue Ali Abou Chadi, le cinéma égyptien était le seul sur la scène arabe.