C'est pourtant le résultat –ou plutôt l'échec– des négociations entre le propriétaire du circuit d'Indianapolis, Tony George et l'intraitable patron de la Formula One Management, Bernie Ecclestone. Les deux hommes se sont rencontrés la semaine dernière pour discuter de la saison 2008, mais ne se sont pas mis d'accord sur plusieurs points. A commencer par les coûts demandés par le grand argentier de la F1, d'autant plus que ce dernier aurait exigé une refonte globale du circuit. Une hypothèse exclue et rejetée par Tony George. Ce dernier a notamment déclaré : «après plusieurs discussions, Bernie Ecclestone et moi n'avons pas pu trouver un arrangement pour maintenir le Grand Prix de F1 à Indianapolis. Nous avons cependant accepté de laisser la porte ouverte pour le futur. C'est avec plaisir que nous avons accueilli le Grand Prix des Etats-Unis à Indianapolis, et j'espère qu'à l'approche de notre centenaire, l'occasion de faire revenir la F1 au USA se présentera». Quant à Bernie, son attitude est à la fois paradoxale et avaricieuse. Paradoxale car, l'Histoire est encore là pour nous rappeler qu'il avait lui-même insisté pour avoir un GP de F1 au pays de l'Oncle Sam. Il fut même un temps où il en voulait un second aux USA. Avaricieux et même cupide, le comportement de M. Ecclestone l'est parce que ce dernier fait souffler la pluie et le beau temps sur la discipline reine du sport automobile, alors qu'il est loin d'être dans le besoin. L'homme fait partie du Top 10 des plus grandes fortunes du Royaume-Uni. Il possède entre autres, le circuit de Paul Ricard et l'hôtel du Castelet qu'il loue «plein pot» aux écuries pour effectuer leurs essais. Que va-t-il maintenant se passer ? La F1 se déplace actuellement vers l'Est avec l'apparition de nouveaux circuits. Après la Turquie, la Chine et la Malaisie, ce sont les pays de l'or noir (Bahreïn depuis 2004 et Abou Dhabi dès 2009) qui lui ouvrent grand leurs bras en étant prêts à mettre la main à la poche pour que M. Ecclestone les intègre dans son calendrier. Preuve que la F1 parlera de plus en plus en arabe. Toujours est-il que cette histoire a bien une moralité : disposer d'un circuit ne signifie pas forcément qu'il abritera un Grand Prix de F1. Sacré Bernie…